Iran : à Qom et Boroudjerd, une mystérieuse affaire d'empoisonnement d'écolières

AP - Vahid Salemi

Une affaire d'empoisonnement de jeunes écolières dans la ville sainte de Qom, mais aussi à Boroudjerd, autre ville iranienne, a provoqué de nombreuses réactions à travers le pays. Des parents se sont rassemblés à plusieurs reprises pour protester contre ces empoisonnements.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Depuis fin novembre, les médias locaux ont évoqué des cas d'empoisonnement par voie respiratoire de plusieurs centaines de filles dans les écoles de Qom.

Le vice-ministre de la Santé, Youness Panahi, a confirmé dimanche 26 février ces cas d'empoisonnement en affirmant que certains individus voulaient que toutes les écoles, en particulier celles des filles, soient fermées.

Il a ajouté que l'empoisonnement avait été causé par des composants chimiques disponibles sur le marché.

Cette affaire survient alors que l'Iran a été secoué par un mouvement de contestation après la mort le 16 septembre dernier de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour mauvais respect du voile islamique.

L'éducation est obligatoire en Iran pour les garçons et les filles. Dans les universités, les filles représentent 55% des étudiants.

S'agit-il d'une action par des groupes ultra-conservateurs hostiles à l'éducation des filles, ou d'une provocation pour relancer le mouvement de protestation ?

En tout cas, une enquête a été ouverte pour connaître l'origine de ces incidents.

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