En Irak, l’armée met au régime ses nombreux officiers en surpoids
L’image de l’officier athlétique et musclé “est peu familière et rare” dans l’armée irakienne, au sein de laquelle “le surpoids et la grosse panse sont le schéma dominant”, écrit le site irakien alternatif Jummar.
Surtout depuis la chute du régime de Saddam Hussein, en 2003, explique le site, après qu’ont été intégrés au sein de la troupe des combattants issus de milices, qui n’ont pas suivi le cursus militaire classique.
Depuis cette date, plus aucun suivi particulier de la condition physique des gradés n’était effectué. Mais il y a quelques mois, l’état-major a décidé d’y remédier.
En novembre dernier, nous apprend Jummar, le chef d’état-major de l’armée irakienne “a donné des instructions strictes concernant l’agilité physique des officiers”, au point que ceux qui ne répondent pas à certains standards pourraient être privés de promotion, voire “mis à la retraite anticipée”.
Évaluation annuelle
Ainsi, tous les officiers seront évalués une fois par an et ce sur la base de la formule “taille moins 100”, qui détermine, pour l’armée, le poids idéal des officiers et des soldats. Par exemple, un officier d’1,70 mètre, dont le poids de forme devrait être de 70 kilos, mais pesant entre 71 et 80 kilos, “sera sujet à une pression et à un suivi pour perdre du poids”.
S’il pesait plus de 80 kilos, il serait considéré comme “sévèrement obèse” et devrait se plier à des examens médicaux puis à un programme d’entraînement – trois heures par jour avec du cardio et de la course à pied “pour brûler les graisses” – et de nutrition spécifique de vingt et un jours renouvelable, jusqu’à ce qu’il atteigne son poids de forme.
Les officiers dont l’obésité est due à une maladie pourront rester en service, mais ils seront écartés du commandement de troupe.
Il n’y a pas de statistiques concernant le nombre d’officiers en surpoids sujets à des examens ou à des programmes d’amincissement. Mais selon le général de division Raad Mohsen, directeur du bureau des affaires militaires médicales au sein du ministère de la Défense, ils seraient “des milliers”. Une estimation à rapporter au personnel actif de l’armée, qui compte environ 538 000 membres.
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