Irak : l’armée annonce l’encerclement de Mossoul, dernier bastion du groupe Etat islamique

L’offensive militaire pour la conquête de Mossoul, deuxième ville d’Irak et dernier bastion du groupe Etat islamique (EI), entre lundi dans sa cinquième semaine. “Daech est encerclé par le nord et par l’est”, a affirmé le commandant des unités d‘élite du contre-terrorisme (CTS), Mountadhar Salem. Des quartiers sont libérés et passés au peigne fin. Les civils peuvent alors fuir et ils sont dirigés vers un point de rassemblement à la périphérie de la ville, d’où ils sont transportés vers le camp de déplacés de Khazir. Des médecins traitent sur place les cas les plus urgents. “Des soldats sont arrivés jusqu‘à nous, témoigne un habitant, Ahmed Mohammed. Nous sommes donc sortis. Et c’est alors que Daech a attaqué. Un de mes voisins a été tué d’une balle dans le ventre. Certains ont été blessés.” Lorsqu’un territoire est libéré, de l’aide alimentaire peut y être acheminée, comme dans le quartier d’Hammam al-Alil, au sud de Mossoul. Ici, l’armée a découvert une fosse commune contenant plus de cent cadavres, illustrant les atrocités commises par les jihadistes. A 30 km au sud de Mossoul, les forces irakiennes ont annoncé dimanche avoir repris le site antique de Nimrod, que le groupe EI avait conquis il y a deux ans. Ce secteur n’a pas de valeur stratégique mais cette annonce a une portée symbolique : la cité antique est l’un des sites archéologiques les plus célèbres d’Irak, pays souvent décrit comme le berceau de la civilisation. EI avait diffusé des images montrant ses combattants détruire au bulldozer, à l’explosif ou à la pioche des monuments, des bas-reliefs et des statues. “Dès que nous pouvons détruire les signes de l’idolâtrie et étendre le monothéisme, nous le ferons”, promettait, dans une vidéo, un jihadiste.