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Irak: Des partis kurdes d'opposition ciblés par des attaques

Des policiers anti-émeute devant le Parlement du Kurdistan à Erbil. Des partis politiques kurdes d'Irak opposés au président sortant du gouvernement régional, Massoud Barzani, ont dénoncé lundi plusieurs attaques nocturnes sur leurs bureaux, peu après la confirmation de son départ. /Photo prise le 29 octobre 2017/REUTERS/Azad Lashkari

BAGDAD (Reuters) - Des partis politiques kurdes d'Irak opposés au président sortant du gouvernement régional, Massoud Barzani, ont dénoncé lundi plusieurs attaques nocturnes sur leurs bureaux, peu après la confirmation de son départ.

Le Mouvement pour le changement, le mouvement Goran, et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) ont annoncé dans des communiqués distincts que plusieurs de leurs bureaux dans la région de Duhok, au nord de la capitale kurde d'Erbil, avaient été pillés ou brûlés dans la nuit de dimanche à lundi.

Aucun blessé n'a été signalé. Le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) irakien a annoncé l'envoi de milices de police locales, les Asayish, affiliées aux YPG, pour mettre fin aux attaques.

Le président du GRK irakien, Massoud Barzani, a confirmé dimanche qu'il quitterait ses fonctions mercredi prochain après la crise déclenchée par le référendum d'indépendance qu'il avait organisé le mois dernier.

Avant ce discours, le parlement kurde, réuni à Erbil, a été pris d'assaut par des manifestants munis de bâtons et d'armes à feu. Dimanche soir, certains députés s'étaient barricadés dans leur bureau.

Le mouvement Goran et l'UPK soutenaient tous deux le droit à l'autodétermination des Kurdes, mais avaient émis un avis réservé sur l'organisation du référendum du 25 septembre.

Dans un discours télévisé annonçant son départ samedi, Barzani a jugé que les disciples du fondateur de l'UPK, Jalal Talabani, décédé au début du mois, étaient coupables de "haute trahison". Il les a notamment accusés d'avoir abandonné la ville pétrolière de Kirkouk aux forces irakiennes sans opposer de résistance, il y a deux semaines.

(Maher Chmaytelli, Julie Carriat pour le service français, édité par Pierre Sérisier)