Investiture de Donald Trump : Joe Biden accorde des grâces préventives aux bêtes noires des républicains

Le bientôt ex-président démocrate Joe Biden et son successeur républicain Donald Trump (image d’illustration).
SAUL LOEB, JEFF KOWALSKY / AFP Le bientôt ex-président démocrate Joe Biden et son successeur républicain Donald Trump (image d’illustration).

ÉTATS-UNIS. « Ils sont la force vitale de notre démocratie. » Quelques heures avant de céder le bureau ovale à Donald Trump, Joe Biden a accordé ce lundi 20 janvier une série de grâces préventives à des élus ou des fonctionnaires. Le but ? Les protéger de « poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées ».

En 2025, Donald Trump placera-t-il son second mandat sous le signe de la revanche ?

Le bientôt ex-président démocrate a décidé d’accorder cette protection à des personnalités qui sont les bêtes noires de Trump, ce dernier ayant juré de se « venger » de ses adversaires politiques. Sont notamment concernés l’ancien chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, l’ex-pilote de la stratégie de l’administration Biden contre le Covid-19 Anthony Fauci, ou encore des élus et fonctionnaires ayant participé à une commission d’enquête sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, ainsi que les policiers ayant témoigné devant cette même commission.

Joe Biden a assuré n’avoir aucun doute que la « solidité » du système judiciaire américain « finira par s’imposer face aux débats politiciens », mais il préférait prendre ses précautions face à des « circonstances exceptionnelles ». Le démocrate s’est indigné que « des serviteurs de l’État » aient fait « l’objet de menaces et d’intimidations pour avoir rempli fidèlement leurs charges ».

Et ce n’est pas tout : quelques minutes avant l’investiture de Donald Trump, le démocrate a préventivement gracié cinq membres de sa famille, affirmant vouloir les préserver d’« enquêtes infondées et à motivations politiques ».

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« Ma famille a été visée par des attaques et des menaces incessantes, motivées par le seul désir de m’atteindre - la pire sorte de politique partisane. Malheureusement, je n’ai aucune raison de penser que ces attaques vont s’arrêter », a-t-il expliqué dans un communiqué.

Le démocrate de 82 ans a déjà accordé une grâce étendue à son fils Hunter Biden, aux prises avec la justice et cible récurrente de la droite dure américaine. Le retour de Donald Trump aux affaires pourrait déclencher une « vague de revanche » selon le New York Times, qui rappelle un des mantras du tribun républicain : « Prenez votre revanche sur les gens. S’ils vous baisent, baisez-les en retour dix fois plus fort. »

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