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Interview d’Emmanuel Macron à 13h: ce qu’il faut retenir de l’intervention sur TF1 et France 2

Emmanuel Macron a répondu aux questions de TF1 et France 2 ce mercredi 22 mars.
Emmanuel Macron a répondu aux questions de TF1 et France 2 ce mercredi 22 mars.

Réforme des retraites, Élisabeth Borne, suite du quinquennat… Le président de la République s’est exprimé sans rien concéder aux manifestants.

RETRAITES - Il avait réservé sa première réaction aux parlementaires de la majorité. Mais deux jours après l’échec des deux motions de censure visant Élisabeth Borne et au lendemain d’une réception au palais présidentiel, c’est aux Français qu’Emmanuel Macron a décidé de s’adresser.

Depuis l’Élysée, le président de la République a été interrogé par Marie-Sophie Lacarrau, la présentatrice du JT de 13 heures sur TF1 et par Julian Bugier, son homologue de France 2. L’interview est à regarder dans la vidéo en tête d’article.

Pour laisser toute la place à la seule parole présidentielle, l’Élysée a annulé le traditionnel compte-rendu du Conseil des ministres qui est assuré chaque semaine par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Voici ce qu’il faut retenir de cette interview visible en intégralité ci-dessous.

La réforme des retraites maintenue

« Le texte va poursuivre son chemin démocratique », promet Emmanuel Macron qui dit attendre que le conseil constitutionnel se prononce avant de promulguer la loi. Mais le président de la République continue de souhaiter une entrée en vigueur d’ici à la fin de l’année. « Cette réforme est nécessaire, il n’y a pas 36 solutions », assure-t-il, déplorant que « les syndicats n’aient pas proposé de compromis ».

S’il dit ne pas prendre de plaisir à faire cette réforme, Emmanuel Macron ajoute être « prêt à endosser l’impopularité ». Le seul regret qu’il a exprimé est celui de « ne pas avoir réussi à convaincre du bien fondé de cette réforme ».

Il appelle les syndicats à revenir à la table des négociations pour notamment parler de l’usure professionnelle. Il dit vouloir se laisser « trois semaines, un mois » pour récrér un agenda et les conditions du dialogue.

Une « contribution exceptionnelle »

Il souhaite la création d’une « une contribution exceptionnelle » sur « des profits exceptionnels ». Celle-ci ne serait pas une taxe sur les superprofits comme réclamé par l’opposition mais il cite les grands groupes qui « rachètent leurs propres actions » grâce à leurs profits. Ces entreprises doivent « distribuer davantage à leurs salariés », a-t-il indiqué.

La confiance renouvelée à Élisabeth Borne

Emmanuel Macron assure qu’Élisabeth Borne a toujours sa confiance « pour conduire l’équipe gouvernementale ». Il lui a demandé d’élargir le socle de la majorité et de bâtir un nouvel agenda parlementaire. Se basant sur ce qui s’est passé lundi à l’Assemblée, le président de la République assure qu’il « n’y a pas de majorité alternative ». « Nous n’avons pas le droit à l’immobilisme », a assuré le chef de l’État qui promet des « textes de loi plus courts ». Cela commence par la loi immigration, prévue pour être débattue lundi au Sénat qui ne le sera pas mais sera découpée puis discutée prochainement.

Des profs remplacés « du jour au lendemain »

Pour l’avenir, et dès la rentrée prochaine, Emmanuel Macron souhaite qu’on puisse remplacer les professeurs absents « du jour au lendemain ».

« Pas de factieux ni de factions »

Interrogé sur une phrase polémique qu’il a prononcée mardi soir devant les parlementaires (« la foule n’a pas de légitimité »), le chef de l’État prend l’exemple des États-Unis et du Brésil. « Quand les États-Unis ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu, il faut dire ’on respecte, on écoute’, mais on ne peut accepter ni les factieux ni les factions », a-t-il justifié.

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