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Intervention des secours à Sainte-Soline: le patron de la gendarmerie dénonce une "contre-vérité" du Samu

Christophe Rodriguez, invité de BFMTV ce vendredi soir, réagissait notamment à l'enregistrement d'une opératrice du Samu le samedi 25 mars qui affirmait que les secours ne pouvaient pas intervenir parce qu'ils n'avaient pas "l’autorisation de toutes les institutions sur place" à la manifestation.

La mobilisation contre le projet des "méga-bassines" à Sainte-Soline le 25 mars dernier a été marquée par de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Et la polémique ne faiblit pas sur le délai d'intervention des secours.

Des élus et des observateurs de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), présents sur les lieux, ont, en effet, dénoncé "plusieurs cas d'entraves par les forces de l'ordre à l'intervention des secours".

Invité sur BFMTV ce vendredi, le général Christian Martinez, directeur général de la gendarmerie nationale, réfute ces accusations.

Une "scène complètement chaotique"

Le patron de la gendarmerie est d'abord revenu sur les accusations portant sur les médecins militaires qui ne seraient pas intervenus auprès des manifestants blessés. Les critiques proviennent notamment d'un enregistrement du Samu lors des événements. Dans ce dernier, l'opératrice au téléphone affirme que le Samu que "les médecins militaires sont là pour les forces de l’ordre".

"Un médecin militaire est un médecin, il ne refusera pas de soigner quelqu'un, qui que ce soir, c'est totalement faux", rétorque Christian Martinez.

Selon lui, l'intervention a pu être freinée par la "scène complètement chaotique" du moment. En outre, il explique qu'un médecin de la gendarmerie a été pris pour cible par des manifestants avec des projectiles.

Une "contre-vérité" de l'opératrice du Samu

En outre, une plainte a été déposée auprès du parquet de Rennes pour "entrave aux secours". Selon ce même enregistrement du Samu, l'opératrice affirme: "On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours sur place". Elle invoque des questions de sécurité mais également ne pas avoir "l’autorisation de toutes les institutions sur place".

"Elle dit une contre-vérité", répond le général Christian Martinez sur BFMTV.

Le patron de la gendarmerie affirme que les forces de l'ordre n'ont pas empêché les secours d'intervenir auprès des manifestants.

La Défenseure des droits saisie

Toutefois, il accuse les organisateurs de la manifestation de ne pas avoir répondu aux sollicitations de la préfète des Deux-Sèvres et des gendarmes en amont du rassemblement. "Même si la manifestation était interdite, ils ont essayé d'organiser les choses pour faire en sorte que ça se passe le mieux possible, mais pas de réponse", dénonce-t-il.

Concernant ces événements survenus à Sainte-Soline, l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN), la police de la gendarmerie, a été saisie et mène actuellement une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les faits.

De son côté, la Défenseure des droits s'est elle saisie d'office des cas des deux manifestants grièvement blessés "au regard de la gravité des blessures occasionnées, possiblement par des armes de force intermédiaire, dans un contexte de manifestations".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO-"Sainte-Soline, on n'oublie pas": des milliers de personnes manifestent partout en France