Interpublic abaisse sa prévision de croissance organique

(Reuters) - Le groupe publicitaire américain Interpublic a abaissé mardi sa prévision de croissance organique pour cette année afin de prendre en compte la baisse des dépenses sur certains marchés hors des Etats-Unis, une annonce qui a plombé plusieurs grandes valeurs du secteur en Bourse.

L'action Interpublic chutait ainsi de 6% à 19,40 dollars dans les transactions en avant-Bourse à Wall Street tandis que Publicis cédait 3,17% à la Bourse de Paris et WPP 2,86% à Londres.

L'américain, l'un des "Big Four" historiques du marché de la publicité, a annoncé qu'il ne prévoyait plus désormais qu'une croissance organique de 1% à 2% sur l'ensemble de cette année contre 3% à 4% auparavant.

Au troisième trimestre, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires et un bénéfice inférieurs au consensus, conséquence d'une baisse de 1,3% de ses recettes à l'international à 746,6 millions de dollars (634,9 millions d'euros).

Les analystes financiers tablaient en moyenne sur un CA à l'international de 769 millions de dollars selon FactSet.

"La prudence des clients et l'environnement macroéconomique nécessitent que nous ajustions nos prévisions pour cette année", a déclaré le directeur général Michael Roth.

Interpublic, qui compte Microsoft, Google et Coca-Cola parmi ses clients, a précisé que ses recettes aux Etats-Unis - un marché qui génère plus de 60% de son chiffre d'affaires total - avaient baissé de 0,8% sur juillet-septembre.

Son CA total a reculé de 1% à 1,9 milliard de dollars alors que le consensus Thomson Reuters I/B/E/S le donnait à 1,96 milliard.

Son bénéfice net a lui augmenté à 146,2 millions de dollars, soit 37 cents par action, contre 128,6 millions (32 cents/action) un an plus tôt.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action trimestriel est ramené à 31 cents, soit deux cents de moins que le consensus.

En Bourse, le titre Interpublic accuse déjà un recul de près de 12% depuis le début de l'année, alors que l'indice Standard & Poor's 500 affiche une progression de près de 15%.

(Arjun Panchadar à Bangalore; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)