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Sur Internet, une djihadosphère de plus en plus disparate et imprévisible

En convoquant mardi les représentants français des principaux réseaux sociaux, la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, a voulu rappeler qu'Internet n'était pas "une zone de non-droit". Comme souvent après une attaque terroriste, les principales plateformes ont été pointées du doigt, accusées d'offrir aux extrémistes un sanctuaire propice à la propagation de leurs idées. Il est pourtant difficile de mesurer l'activité de la sphère djihadiste en ligne. Marlène Schiappa a affirmé lundi que Pharos, la plateforme de signalement des contenus illicites sur Internet, avait permis de retirer 3.000 "contenus terroristes" depuis le début de l'année.

"Sur les principaux réseaux sociaux, il y a plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de comptes importants qui s'expriment, mais c'est très compliqué d'avoir un décompte précis, d'autant que les comptes francophones ne sont pas uniquement français mais également belges, suisses, canadiens ou d'Afrique francophone", admet Laurence Bindner, co-fondatrice de Jos Project et spécialiste des discours extrémistes en ligne. "La djihadosphère francophone s'exprime à demi-mots et il n'est pas toujours simple de tracer une frontière entre des comptes djihadistes et d'autres types de comptes partageant des messages contraires aux valeurs républicaines", poursuit-elle.

Moins de propagande sur les réseaux sociaux

La débâcle de l'Etat islamique, qui a perdu son dernier bastion syrien de Baghouz en mars 2019, s'est pourtant accompagnée ...


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