Internet, c’était pire avant

On a tendance à penser que l’internet du passé était un monde merveilleux où régnaient bienveillance et légèreté. Ce constat est pourtant largement à nuancer, notamment dans le cas d’Omegle, la plateforme qui a récemment fermé ses portes à la suite d’un procès.

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J’ai d’abord appris la fermeture d’Omegle parce que des internautes étaient tristes. Née en 2009, cette plateforme de messagerie instantanée permettait à n’importe qui de discuter avec des inconnu·es. On s’y connectait, puis on était mis·e en relation avec quelqu’un d’autre à l’aide de sa webcam et d’une fenêtre de chat. Parfois, cela créait des conversations intéressantes et/ou amusantes. La plupart du temps, on y croisait des bandes d’ados hilares et/ou des hommes nus.

Malgré un regain de popularité en 2020, à l’occasion des différents confinements et de la pandémie mondiale, Omegle était surtout un symbole de la bizarrerie du web des années 2010. Son créateur, Leif K-Brooks, en avait conscience. Dans son message annonçant la fin de son site, il s’inquiète que « l’internet que j’ai toujours aimé puisse bientôt disparaître. À la place, on aura une version vaguement améliorée de la télévision, qui nous pousse à la consommation passive de contenus,

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Crédits photos de l'image de une : Ordinateur à la poubelle. // Source : Canva