Intense coup de chaleur en Ile-de-France : jusqu'à 38°C prévus lundi

Une courte mais intense vague de chaleur va toucher l'Ile-de-France de dimanche à mardi. La journée la plus chaude sera assurément lundi, avec des températures qui seront comprises de 36 à 38°C sur la région.

L'Île-de-France sera touchée par une intense vague de chaleur de dimanche à mardi. Ce coup de chaleur sera bref, mais l'intensité ne sera pas anodine puisque des pointes à 38°C sont attendues lundi et les nuits seront tropicales, ne descendant pas sous 22 à 24°C surtout dans Paris Intra-Muros. Les épreuves finales des JO se tiendront donc sous une chaleur en accentuation ce samedi, mais les valeurs caniculaires débuteront véritablement dimanche après-midi. Nous avons émis une alerte météo concernant ce coup de chaleur en raison de son intensité.

Des seuils de canicule atteints de dimanche à mardi sur l'Ile-de-France

Les seuils qui définissent une canicule sont variables d'un département à l'autre. Dans Paris, on parle de canicule dès lors que les températures dépassent 31°C le jour (34 à 35°C dans les autres départements franciliens) et ne descendent pas sous 20 à 21°C la nuit. Il faut cependant que cette situation dure 3 jours et 3 nuits de suite, ce qui ne sera pas pleinement le cas. On peut donc dire qu'il s'agira d'un bref épisode caniculaire, mais son intensité ne sera pas anodine. Dans ce contexte, les cérémonies de clôture des JO à Saint-Denis dimanche soir bénéficieront certes d'un temps sec, mais la chaleur sera tardive dans la nuit. Déjà, des affichages "attention vague de chaleur" incitent à la prudence dans les différents lieux d'affluence parisiens.

Alors qu'on attend déjà 30°C ce samedi après-midi, les températures devraient monter à 33°C dimanche après-midi. La nuit de dimanche à lundi restera tiède (20 à 22°C) avant une journée torride lundi. Ce sera la fournaise, avec 37 à 38°C sur la région. La nuit de lundi à mardi sera la plus chaude de la série avec de 20 à 24°C. Puis mardi signera la sortie de l'épisode avec un temps plus instable, probablement orageux, avec la levée du vent d'ouest : les températures devraient alors "plafonner" à 29°C mardi après-midi et baisseront plus franchement mercredi (à 25 - 26°C, ce qui sera alors de saison).

Des canicules courtes mais intenses sur l'Ile-de-France depuis 2005

Alors que les étés sont globalement de plus en plus chauds depuis l'An 2000 en France, les grandes canicules durables comme celles de 2003 et de 2006 ne se sont pas reproduites, en particulier sur l'Ile-de-France. Nous assistons plutôt à de brefs mais intenses "coups de chalumeau", qui sont probablement moins difficiles à supporter d'un point de vue santé. À ce sujet, une étude parue dans "The Lancet" (1) indiquait que Paris est la capitale européenne qui pourrait être la "plus meurtrière en Europe" en cas d'importante canicule en raison de l'effet de chaleur urbain. Les vastes surfaces bétonnées et urbanisées absorbent la chaleur en journée et la conservent pendant la nuit, s'accumulant au fil des jours en cas de canicule durable comme en août 2003. On observait alors des différences de 3 à 6°C, les nuits, entre le centre de Paris et la grande banlieue pendant cette terrible canicule. En journée, les températures maximales sont, par contre, assez homogènes entre la ville et les campagnes.

Depuis 2003, les records de chaleur ont encore été surpassés, mais sur de courtes durées (1 à 3 jours), avec 40,5°C en juillet 2022 (épisode de 3 jours et 3 nuits) et 42,6°C (record absolu) le 25 juillet 2019 avec 25°C de minimum nocturne. Cet épisode intense avait également duré 3 jours et 3 nuits avec une alerte météo de niveau rouge pour cette intensité.

Pour un mois d'août, le record de chaleur à Paris est toujours détenu par le 11 août 2003 avec 39,5°C. Cette valeur ne sera probablement pas atteinte lundi prochain, avec cependant une possibilité d'atteindre 38°C. Cette situation ne sera pas anodine et marquera le point culminant de cet été 2024, qui est globalement resté raisonnable en terme de fortes chaleurs : la première vague de chaleur avait eu lieu fin juillet avec jusqu'à 36,2°C le 30 juillet.

(1) The Lancet (en anglais) : Paris serait la capitale européenne la plus meurtrière en cas de forte canicule