Intel bat le consensus grâce à ses centres de données

(Reuters) - Intel a publié jeudi un bénéfice ajusté et un chiffre d'affaires meilleurs que prévu pour le quatrième trimestre, à la faveur d'une forte croissance de son activité de centres de données.

Le titre du géant des semi-conducteurs progresse de 3,8% à 47,06 dollars dans les échanges d'après-Bourse à Wall Street, bien que le groupe ait reconnu pour la première fois que le failles récemment détectées sur ses puces pourraient nuire à ses résultats futurs.

Intel a en attendant annoncé un objectif de ventes 2018 supérieur aux attentes de Wall Street et s'est engagé à augmenter son dividende de 10% en dépit d'une charge de 5,4 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros) en lien avec la réforme fiscale récemment adoptée aux Etats-Unis.

A cause de cette charge, le quatrième trimestre s'est soldé par une perte de 687 millions de dollars, soit 15 cents par action.

Hors éléments exceptionnels, le résultat par action est positif de 1,08 dollar, dépassant nettement le consensus de 86 cents établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires a progressé de 4,1% à 17,05 milliards de dollars, supérieur lui aussi à l'estimation moyenne des analystes qui était de 16,34 milliards.

Le chiffre d'affaires de la division de centres de données a bondi de 20% environ à 5,58 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 5,13 milliards selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Celui des puces pour PC a baissé de 2% à 9 milliards de dollars, tout en affichant une progression de 3% sur l'ensemble de l'année, à 34 milliards de dollars.

Intel prévoit pour cette année un chiffre d'affaires de 65 milliards de dollars, à comparer à un consensus actuellement à 63,7 milliards.

Le groupe a concentré ses efforts ces dernières années sur les centres de données et d'autres domaines innovants comme l'intelligence artificielle et les voitures autonomes afin de réduire sa dépendance envers le marché traditionnel des PC.

Début janvier, des chercheurs en sécurité ont révélé deux failles de sécurité affectant presque tous les appareils informatiques modernes équipés de puces d'Intel mais aussi d'autres fabricants.

L'entreprise n'a rien dit des coûts prévus pour réparer ces failles mais a reconnu que les vulnérabilités pourraient affecter ses résultats futurs ou sa réputation.

S'exprimant avant une conférence téléphonique, le directeur financier Bob Swan a réaffirmé toutefois qu'il n'y aurait pas d'"impact significatif" sur les résultats, comme le groupe l'avait déjà dit le 3 janvier.

(Laharee Chatterjee à Bangalore, Stephen Nellis à San Francisco et Jim Finkle à Toronto, Véronique Tison pour le service français)