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"Insultes", "coups", "lancers d'objets"... Une classe de CP-CE1 de l'Eure secouée par des violences

Selon certains parents, un groupe d'élèves âgés de 6 à 7 ans sème la terreur au sein de leur classe. Elèves et enseignants subissent leurs violences. Désarçonnés, ils réclament de l'aide.

La cloche de l'école primaire de Saint-Eloi-de-Fourques, dans l'Eure, sonne la fin de la récréation mais pas de l'agitation. Dans une classe de CP-CE1, un certain remue-ménage perturbe les cours et inquiète élèves et enseignants.

"Il y a des insultes permanentes, des coups, des lancers d'objets, on n'en peut plus", déplore au micro de BFMTV Natache Vicomte, représentante des parents d'élèves. "Avant les vacances scolaires, une maîtresse s'est pris une compote dans la figure."

"La boule au ventre"

Au cœur de ce chaos, selon les parents d'élève, un groupe de quelques enfants qui traumatise son entourage. Certains décrivent des enfants, âgés de 6 ou 7 ans, hors de contrôle. Selon les services départementaux de l'Éducation nationale, un seul élève pose problème, pour des raisons médicales ou psychologiques, et doit rencontrer des médecins à la rentrée des vacances de février pour trouver des solutions.

"On n'a jamais vu ça", s'offusque sur notre antenne le maire de la commune, Denis Szalkowski, qui déplore un manque de "suivi de ces enfants". La maîtresse principale de la classe et l'employé en appui sont en arrêt maladie, épuisés par la gestion de ces problèmes.

"Un élève a été tapé à deux centimètres de son testicule, il a eu un bleu énorme, je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé s'il avait été touché... Un élève en a menacé un autre à la cantine avec un couteau! Des institutrices se font frapper et insulter, la classe est hors de contrôle..." dépeint-il à nos confrères de France Bleu Normandie.

Blocage

"Les parents ont la boule au ventre", nous explique une mère, Angélique, décrivant des conséquences nocives sur les enfants qui font les frais de ce groupe de perturbateurs.

"Les enfants réagissent très mal: certains ne mangent plus, d'autres ne dorment plus ou font des cauchemars."

"Je me sens un peu menacé", confie le petit Diego. "Je me dis que je suis fatigué, alors s'il se passe vraiment quelque chose de grave je ne pourrai rien faire. J'arrive à apprendre mais pas très bien", glisse-t-il encore.

Préoccupés, les parents et la mairie réclament de l'aide à la direction académique du département face à un problème qui les "dépasse", précise ce mercredi matin sur notre antenne Denis Szalkowski. Mais, selon eux, la réponse se fait attendre. Pour être entendus, ils envisagent de bloquer l'établissement scolaire le 12 mars prochain.

Article original publié sur BFMTV.com

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