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Insuffisance veineuse : une maladie fréquente et peu connue, selon une enquête

Insuffisance veineuse : une maladie fréquente et peu connue, selon une enquête

Chez 26% des femmes françaises, les jambes représentent le deuxième plus gros complexe physique, après le ventre. L’Ifop s’est intéressé au lourd impact causé par l’insuffisance veineuse.

Près de 18 millions de Français souffrent de problèmes de circulation veineuse. Jeudi 28 mai, l’Ifop a dévoilé les résultats d’une nouvelle étude menée pour Sigvaris Group France. Une enquête a été menée sur 3 000 personnes afin de dresser un état des lieux complet du rapport que les Français entretiennent avec leurs jambes.

Uniquement sur l’aspect physique, un Français sur deux n’est pas satisfait de son apparence physique. Et les jambes sont l’une des parties du corps qui suscitent le plus de gêne chez les Français. Parmi les personnes interrogées, elles arrivent en deuxième position (18%), juste après le ventre. Un complexe encore plus marqué chez les Françaises qui citent à 26% leurs jambes comme un défaut. Parmi les trois raisons invoquées : 76% les trouvent trop grosses, 56% les jugent disgracieuses à cause de la cellulite et 34% souffrent de varices et de varicosités. Chez les personnes souffrant du syndrome de l’insuffisance veineuse, la présence de varices et de varicosités explique en partie pourquoi le complexe des jambes s’accentue. Ainsi, parmi les malades, 27% citent leurs jambes comme leur plus grand défaut. 80% des sondés assurent ne pas oser porter certains vêtements et une personne sur deux refuse la pratique de certaines activités nécessitant de montrer ses jambes.

Des résultats édifiants qui prouvent une nouvelle fois l’impact de cette pathologie sur l’estime de soi. De quoi s’agit-il ? L’insuffisance veineuse traduit un mauvais retour veineux. “Cette affection résulte le plus souvent d’une perte d’élasticité et de tonicité des veines, ainsi que d’un dysfonctionnement des valvules situées sur la paroi veineuse qui ont pour rôle d’empêcher le reflux, ou, en d’autres mots, d’aider le sang à remonter vers le cœur”, détaille la Fédération française de cardiologie.

Des traitements peu sollicités

Une maladie qui handicape au quotidien mais mal connue de la population puisque seulement 43% des Français savent qu’il s’agit d’une maladie chronique et évolutive. À peine un sondé sur 4 assure en connaître les symptômes alors qu’une importante partie de la population est concernée. Paradoxalement, 45% du panel assure avoir au moins un des symptômes évoquant cette pathologie comme une sensation de jambes lourdes ou douloureuses, un gonflement des chevilles, une présence d’œdème, des varicosités ou des varices, des crampes et des fourmillements, et dans les cas plus sévères, des phlébites ou des ulcères.

Si l’impact au quotidien est important, les Français ont peu recours aux traitements pour soulager ce syndrome. Précisément, seulement 55% des personnes affirment avoir déjà consulté un médecin à ce sujet. Ainsi, 65% des personnes atteintes ne suivent donc aucun traitement. Comme le rapporte l’Ifop, 45% des sondés rapportent des douleurs intenses ou modérées, 32% un sommeil impacté et plus de 4 personnes sur 10 font état d’un impact important ou modéré sur les activités quotidiennes ou la vie au travail. De plus, 50% des patients assurent ressentir une certaine irritabilité et 51% des tensions nerveuses.