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Insuffisance cardiaque : les célibataires seraient plus à risques d’en mourir

Le fait d'être célibataire est associé à des risques plus élevés de décès
Le fait d'être célibataire est associé à des risques plus élevés de décès

Les personnes en couple ou mariées auraient davantage de chance de survivre à la maladie que les personnes seules, suggère une étude allemande.

Être en couple, un rempart contre la maladie ? Cela pourrait en tout cas protéger le cœur, littéralement. Une étude présentée lors du Congrès Heart Failure 2022 de la Société Européenne de Cardiologie affirme que les personnes mariées sont moins à risque de mourir d’insuffisance cardiaque. À l’inverse, le célibat est associé à un risque de décès plus élevé chez les patients insuffisants cardiaques.

L’insuffisance cardiaque se caractérise par l’incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme. Elle peut se manifester après un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine par exemple. "Chaque année, plus de 160 000 personnes sont hospitalisées pour une insuffisance cardiaque et plus de 70 000 décès sont associés à cette pathologie", note l’Assurance maladie. Plus on avance en âge, plus le risque est important.

58% de risque en plus de mourir prématurément

L’étude en question s’est intéressée aux données de 1022 patients hospitalisés entre 2004 et 2007 pour insuffisance cardiaque. Parmi eux, 633 étaient mariés et 375 étaient célibataires dont 195 veufs. Les chercheurs ont observé que les personnes célibataires avaient des relations sociales moins nombreuses et un moins bon soutien quant au suivi de leur traitement que les personnes mariées. En revanche, il n’y avait pas de différence concernant la qualité de vie ou l’humeur dépressive.

Au cours des dix années de suivi, 679 des patients sont décédés. Le fait d'être célibataire était associé à des risques plus élevés de décès toutes causes confondues (+ 58 %), et notamment de décès cardiovasculaire (+ 83 %).

"Le soutien social, et notamment du partenaire, contribue à aider le patient à mieux gérer sa maladie, explique Fabian Kerwagen, l’un des auteurs de l'étude. Les conjoints peuvent veiller à l'observance des médicaments, encourager et favoriser des comportements, comme un mode de vie, plus sains, ce qui finalement affecte la longévité". Les chercheurs suggèrent que le célibat soit considéré comme un facteur de risque par les médecins.

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