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«Et si on instaurait des cours d'été plutôt que de faire redoubler les élèves ?»

Une école à Paris en octobre.

Un jury de citoyens a planché sur les alternatives possibles au redoublement en regardant ce qui se fait dans les autres pays. Voici leur copie.

Mercredi midi, dans une arrière-salle du Sénat, derrière un pupitre, on trouvait assis en rang d’oignons : une directrice d’école, un lycéen, un parent d’élève et un prof de l’Ecole supérieure du professorat de Toulouse. Pendant plusieurs jours, ces quatre citoyens, avec une vingtaine d’autres, ont planché sur le redoublement et ses alternatives.

«Supprimer le redoublement, c’est comme enlever un pansement. Ça ne guérit pas la plaie dessous. Vous voyez ?» lance André Tricot, le président de ce jury de citoyens mis sur pied par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) et l’Institut français de l’éducation (IFE). La directrice d’école, un peu timide : «On a entendu plein d’experts. Tous s’accordent à dire que le redoublement est inefficace pour lutter contre l’échec scolaire. La question? donc, c’est de savoir ce qu’on fait à la place.»

Le premier défi, c’est de lutter contre les représentations, insiste Michel Lussault, le directeur de l’IFE. «Le redoublement n’est pas réparateur alors que, majoritairement, les gens croient qu’il l’est. Cette dissonance ne doit pas être prise à la légère. Il faut faire évoluer les représentations.» A l’appui, cette enquête menée par le Cnesco pour l’occasion : près de 70% des 5 500 collégiens et lycéens interrogés sont opposés à la suppression du redoublement annoncée par la ministre. En novembre, Najat Vallaud-Belkacem a pris un décret limitant le redoublement dans le secondaire à deux cas bien précis.

«Posons-nous et regardons ce qui existe»

«Il me paraît bien optimiste de croire qu’il suffit de décréter sa suppression pour qu’il disparaisse», glisse d’un sourire Nathalie Mons, la présidente du Cnesco. «Un décret de 1956 a interdit les devoirs à la maison dans le primaire, rappelle André Tricot. Il est inutile d’interdire comme ça, il faut expliquer pourquoi.» Une autre (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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