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Ces inspecteurs généraux des finances qui travaillent dans les banques

L’Inspection générale des finances est le plus souvent intégrée après l’Ecole nationale d’administration (ENA).

«Alternatives Economiques» et «Bastamag» ont passé au crible les parcours des inspecteurs des finances, mettant en lumière leurs fréquents allers-retours vers le secteur privé.

«Pantoufler : pour un fonctionnaire, en particulier pour un ancien élève des grandes écoles, quitter le service de l’Etat pour celui d’une entreprise privée». La définition du Larousse en ligne résume assez clairement une situation qui semble fort répandue dans la haute fonction publique d’Etat. Alternatives Economiques et Bastamag ont publié mardi une enquête sur le parcours des inspecteurs généraux des finances, un des trois «grands corps» de l’Etat dont le président de la République, Emmanuel Macron, est lui-même issu. Le parcours de chaque personne ayant travaillé à l’Inspection générale des finances (IGF) a été passé au crible. Verdict, selon les deux médias : plus de la moitié des inspecteurs généraux des finances travaillent ou ont travaillé dans le privé, et un tiers ont travaillé dans le secteur bancaire.

Sur les 333 inspecteurs généraux recensés depuis 1975, 183 ont, à un moment de leur carrière (après huit ans en moyenne), travaillé dans le secteur privé. La moitié d’entre eux sont revenus dans le public ensuite. Des allers-retours appelés «revolving doors» dans le jargon, et qui ne sont pas sans poser question sur le plan de possibles conflits d’intérêts.

(Capture d’écran de l’infographie de l’enquête de Bastamag.)

115 inspecteurs des finances dans les banques

Parmi eux, 115 ont travaillé dans le secteur bancaire : à BNP Paribas (au moins 15), mais aussi à HSBC, à la Société générale, au Crédit agricole, dans le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE), ou dans les banques d’affaire Lazard (une dizaine) et Rothschild (comme Emmanuel Macron)

En théorie, l’IGF, le plus souvent intégrée après l’Ecole nationale d’administration, est chargé de contrôler le bon fonctionnement de la fonction publique. «Les anciens étudiants de cette école doivent dix années au service de l’Etat en (...)

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