Les insoumis "ne veulent pas de la victoire de Trump" mais ont des "divergences" avec Harris
Donald Trump ou Kamala Harris? À l'image de la classe politique, Manuel Bompard prend d'abord ses distances vis-à-vis de l'élection présidentielle des États-Unis ce lundi 4 novembre, à la veille du scrutin. "Les insoumis ne sont pas électeurs américains", souligne le coordinateur de LFI sur Public Sénat.
Avant de se mouiller davantage, indiquant que "bien évidemment", ces derniers "ne veulent pas de la victoire de Donald Trump."
"Ce serait une très mauvaise nouvelle que Trump revienne au pouvoir pour toutes celles et ceux qui luttent contre l'extrême droite", affirme également Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, sur France 2.
Harris? "Pas beaucoup d'enthousiasme" chez LFI
Pour autant, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon "n'accueille pas la candidature de Kamala Harris avec beaucoup d'enthousiasme", pour reprendre les termes de Manuel Bompard. La raison? Principalement son "positionnement sur les questions internationales".
Si les insoumis dénoncent régulièrement un "génocide" en cours à Gaza, depuis qu'Israël y mène une guerre en riposte à l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dernier, le discours de la candidate démocrate est tout autre.
Jusqu'ici, la vice-présidente des États-Unis s'inscrit dans la lignée de Joe Biden et n'a pas donné de signes qu'elle changerait fondamentalement de stratégie, notamment s'agissant du soutien américain à Israël.
Elle défend vigoureusement "le droit d'Israël à se défendre", mais promet de "se battre pour que les Palestiniens puissent concrétiser leur droit à la dignité, à la liberté, à la sécurité et à l'autodétermination".
Alors qu'une partie des électeurs pro-palestiniens se montrent critiques, Manuel Bompard dit les "comprendre", précisant cependant: "Je ne crois pas que la candidature de Donald Trump apporte quelque réponse que ce soit plus convaincante en matière de retour vers la paix."