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Insaisissables 2 : "Connaître le truc ne rend pas le tour moins impressionnant" selon Jesse Eisenberg

Trois ans après la sortie et le succès du premier opus, Jesse Eisenberg retrouve ses partenaires pour un "Insaisissables 2", dans lequel les Cavaliers se retrouvent au pied du mur. L'occasion de parler, forcément, de magie avec l'acteur.

Trois ans après un premier tour de piste, à l'issue duquel ils avaient engrangé plus de 350 millions de dollars de recettes dans le monde, Jesse Eisenberg et ses Cavaliers battent le rappel dans Insaisissables 2. Et ce face à un Daniel Radcliffe retors, qui va pousser les héros à se surpasser dans cette suite que le récent interprète de Lex Luthor a acceptée à la condition de ne pas refaire la même chose, comme il nous l'a expliqué au téléphone. AlloCiné : Comment se prépare-t-on lorsque l'on doit jouer un magicien ?Jesse Eisenberg : Nous sommes allés dans ce que l’on peut appeler un camp de magiciens, pendant une ou deux semaine(s), et nous y avons appris quelques trucs et tours, comme celui de la pluie que je fais dans le film. Sur le papier ça a l’air facile car il repose sur un jeu de lumières, mais cet entraînement m’a notamment appris comment bien le réaliser et maîtriser la gestuelle nécessaire pour le faire. Avez-vous eu la possibilité d'apporter certaines choses à vos personnages respectifs ?Bien sûr. Le film tourne autour d’un super ensemble d’acteurs, donc on nous encourage à improviser quand nous le pouvons et quand c’est pertinent, et à proposer des choses, surtout pour les numéros partagés. Lorsque vous avez des super acteurs, qui sont également d’excellents comédiens, leur apport peut être important et servir le film de façon positive. Et c'était encore le cas ici. Des plans qui n'avaient jamais été réalisés auparavant Et puisque vous parlez d'improvisation, avez-vous été en mesure de le faire avec Daniel Radcliffe et Lizzy Caplan, les nouveaux venus de ce film avec qui vous semblez beaucoup vous amuser ?Oui, et ceux qui ont grandi en voyant Dan comme l'interprète de leur héros d'enfance vont être surpris par l'incroyable performance qu'il délivre en méchant vicieux dans ce film. Quant à Lizzy Caplan, elle est infiniment drôle, intelligente et dynamique, et c'était vraiment facile d'improviser avec elle, car elle est très investie et se plonge vraiment dans le rôle qu'elle joue. A tel point qu'il est facile de s'engager avec elle. Ont-ils eu droit à un bizutage ? Leur a-t-il fallu réussir un tour pour officiellement rejoindre la bande ?(rires) Non, non, on leur a juste demandé de bien jouer avant de leur apprendre à faire de la magie. Jesse Eisenberg exécute le "tour de la pluie" dont il nous parle plus haut Le réalisateur Jon M. Chu est surtout connu pour les films musicaux qu'il a mis en scène. L'avez-vous ressenti dans sa façon de vous diriger ?Oui, il a été merveilleux. Dans le film, les magiciens font des tours que nous ne verrons que dans cinq ans. Des tours qui n'existent pas encore aujourd'hui mais qui vont être amenés à voir le jour. Et Jon M. Chu a utilisé des équipements et des technologies lui permettant de mettre en scène de façon progressiste, pour repousser la manière de faire un film. Nous avons tourné des scènes en Chine à l'intérieur de casinos, grâce à des caméras montées sur des drones. Ce sont des plans qui n'avaient jamais été réalisés auparavant. Il faisait vraiment la même chose que les Cavaliers, à savoir utiliser ses compétences pour faire progresser l'art qui est le sien. Entre les sorties de "Insaissables" et de cette suite, la magie semble être redevenue tendance, que ce soit au cinéma ou sur scène, avec les spectacles ou les mentalistes. Comment expliquez-vous ce retour au premier plan ?Je pense que c'était peut-être en sommeil avant la sortie du premier volet, et que les gens aiment la magie à cause de l'émerveillement qu'elle procure. Elle invoque ce sentiment de l'enfance qui consiste à vouloir croire en quelque chose qui semble impossible. Il y a quelque chose d'optimiste et plein d'espoir dans la magie. Même si l'on sait, lorsque l'on est adulte, qu'il y a un truc derrière ce que l'on regarde, on aimerait que ce soit réel. Quelque chose d'optimiste et plein d'espoir dans la magieArrivez-vous à être impressionné par la magie alors que vous travaillez dans le cinéma, et connaissez les trucs derrière ce genre de spectacle ?Oui, car connaître le truc ne rend pas le tour moins impressionnant. J'étais d'ailleurs très impressionné par les magiciens avec lesquels nous avons travaillé sur ce film, et ce même s'ils m'expliquaient comment fonctionnent leurs tours avant de les faire sous mes yeux. Car j'ai réalisé que l'effort, la ruse, l'habileté et la rapidité rendaient le tour aussi impressionnant que si c'était de la vraie magie. Cette année, nous vous avons vu dans des films aussi différents que peuvent l'être "Batman v Superman", "Cafe Society" et "Insaisissables 2". A quel point est-ce important pour vous de naviguer entre les genres et de passer d'un gros blockbuster à une oeuvre plus modeste ?Ce qu'il y a de drôle, c'est que mon travail ne change pas lorsque je passe d'un projet à un autre. Pour moi, ça reste la même chose, et c'est lorsque le film sort que je constate qu'il est différemment cadré du précédent et contextualisé d'une autre manière. Mais mon travail reste le même. Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 11 juillet 2016 Jesse Eisenberg et le reste du casting à l'avant-première de New York : Insaisissables 2 : Daniel Radcliffe et les 4 Cavaliers tout sourire à l'avant-première new-yorkaise