Insécurité: Macron promet de tenir son objectif de 10.000 policiers supplémentaires d'ici 2022

Le président Emmanuel Macron le 25 avril 2019 à l'Elysée à Paris - ludovic MARIN © 2019 AFP
Le président Emmanuel Macron le 25 avril 2019 à l'Elysée à Paris - ludovic MARIN © 2019 AFP

Dans un entretien au Figaro, publié ce dimanche soir, concernant la sécurité en France, le président de la République a souligné la "forte augmentation des violences sur les personnes" dans le pays. Interrogé sur les moyens mis en place pour lutter contre cette hausse, il a déclaré qu'il comptait tenir son objectif, donné au début du quinquennat, de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires en France.

"On tiendra le calendrier et il est normal qu’on parvienne à l’objectif progressivement puisqu’il faut le temps de former les policiers recrutés" a assuré Emmanuel Macron. "Ils seront tous sur le terrain avant la fin du quinquennat (...) Nous irons au bout du bout de ce plan des 10.000. Chaque circonscription de police aura plus de policiers à la fin du quinquennat qu’au début".

Dans le même temps, il annonce la création d’une réserve de 30.000 hommes dans la police, et que celle de la gendarmerie passera de 30.000 à 50.000 hommes. "Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017. Ça rassure les gens, ça dissuade les délinquants", assure le président de la République.

"4508 policiers et 1706 gendarmes ont déjà été recrutés"

Il a aussi annoncé la création à Montpellier d'une "école de guerre avec de la formation continue" ainsi que, la modernisation de l'uniforme et le remplacement de la casquette par un calot. Dans cette académie de police, les policiers effectueront des formations de trois à six mois tout au long de leur parcours.

Le chef de l'État a précisé "qu'aujourd'hui 4508 policiers et 1706 gendarmes ont déjà été recrutés, soit 6.214 membres des forces de l'ordre". "Nous aurons en complément, dès cette année, 2.000 policiers et gendarmes de plus. Et parmi ces nouveaux policiers, l'essentiel iront directement en sécurité publique, c'est-à-dire sur la voie publique".

Autre promesse réitérée, le renouvellement de 50% du parc automobile de la police.

"Il n'y a pas de violence systémique de la police, c'est faux"

Le chef de l'État est revenu sur les "violences policières", expression qu'il avait utilisée en décembre mais pour la contredire aussitôt. Ce que lui ont néanmoins reproché les syndicats de police et l'opposition de droite, dont encore ce dimanche Xavier Bertrand, potentiel rival en 2022.

Cette fois, il s'est voulu extrêmement clair. "Il n'y a pas de violence systémique de la police, c'est faux; il n'y a pas de racisme systémique de la police, c'est faux, pas plus qu'il n'y en a dans la gendarmerie ou au sein de l'État", a-t-il dit. Mais il a répété que le contrôle au faciès était une réalité.

Il a enfin exprimé son soutien aux policiers attaqués, en particulier ceux de Viry-Châtillon, brûlés par un groupe d'assaillant en 2016. Il a refusé de commenter le verdict d'appel, qui a abouti dimanche à cinq condamnations et huit acquittements. "Les actes commis sont ignobles et d'une rare cruauté", a-t-il déclaré. "Jamais je n'accepterai que l'on s'attaque à ceux dont le métier est de nous protéger".

Article original publié sur BFMTV.com