Inquiétudes. Au Royaume-Uni, un virus “hors de contrôle”

L’apparition d’une mutation responsable de l’emballement de l’épidémie outre-Manche est un coup de malchance, concède cet hebdomadaire. Mais l’action du gouvernement est également pointée du doigt. Avec un paradoxe : les restrictions de la fin d’année dernière ont favorisé la diffusion du variant dans la population. Explications.

Plus de 50 000 nouveaux cas par jour depuis une semaine, quelque 3 000 entrées quotidiennes à l’hôpital à travers un pays reconfiné, 1 000 nouveaux décès enregistrés mercredi 6 janvier, des établissements de santé saturés dans le sud-est de l’Angleterre, contraints d’envoyer des patients dans les comtés voisins : tous les signaux sont au rouge, outre-Manche. L’épidémie est “hors de contrôle”, s’inquiète le New Statesman, en une de son édition du 8 janvier. Le Premier ministre, Boris Johnson, son conseiller médical Chris Whitty et le ministre des Finances, Rishi Sunak, font bien pâle figure, face à un virus “géant” en constante progression ces derniers jours.

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Le principal coupable de cet emballement est tout trouvé, d’après l’hebdomadaire de gauche : le variant VoC 202012/01, identifié pour la première fois sur le sol britannique en octobre dernier. “À l’époque, rien ne pouvait le distinguer des autres mutations inoffensives du virus. L’inquiétude n’a émergé qu’en décembre.” La principale analyse préliminaire faisant état d’un VoC 202012/01 de 50% à 75 % plus transmissible (mais pas plus dangereux), elle, n’a été publiée que le dernier jour de 2020. Ce document de l’Imperial College (non évalué par des pairs) se révèle d’ailleurs

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