Inondations en Libye: la France "mobilise des moyens pour apporter une aide d'urgence"
Des inondations causées par des pluies diluviennes ont fait au moins 150 morts dans l'est de la Libye, frappée à son tour par la "tempête Daniel" après la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, a indiqué lundi une source officielle. Sur X, ex-Twitter, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué que la France "présente ses condoléances aux familles des victimes et mobilise des moyens pour apporter une aide d'urgence."
La mission de l'ONU en Libye a aussi dit "suivre de près la situation d'urgence (...) dans la région orientale du pays", exprimant sa solidarité avec les familles des victimes, dans un message publié sur les réseaux sociaux
Un bilan qui pourrait s'alourdir
Intervenant sur la chaine libyenne Almasar, le chef de l'exécutif dans l'est de la Libye, Oussama Hamad, a avancé les chiffres de "plus de 2.000 morts et de milliers de disparus" rien que dans la ville de Derna, mais aucune source médicale ou de services de secours n'a confirmé ce bilan.
Si les médias de l'est libyen ont largement repris les déclarations d'Oussama Hamad, les bilans séparés qu'ils rapportaient de différentes localités étaient bien inférieurs aux chiffres qu'il a avancés.
"Au moins 150 personnes ont été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d'Al-Marj", a déclaré auparavant Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l'exécutif de l'est.
Qualifiée par les experts de phénomène "extrême en termes de quantité d'eau tombée", la tempête baptisée Daniel a frappé aussi ces derniers jours la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, faisant au moins 27 morts. Elle a également causé "d'importants dégâts matériels aux infrastructures et propriétés privées", a ajouté le porte-parole libyen.
La tempête "Daniel" a frappé l'est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées. La région était déjà touchée par des pluies diluviennes depuis quelques jours.
L'est du pays abrite les principaux champs et terminaux pétroliers. La Compagnie nationale de Pétrole (NOC) a décrété "l'état d'alerte maximale" et "suspendu les vols" entre les sites de production où l'activité a été drastiquement réduite. .