Inondations en Espagne : pourquoi la France envoie seulement maintenant 50 pompiers sur place

L’Espagne appelle la France à l’aide. Après les terribles inondations qui ont frappé le pays ces dernières semaines et fait plus de 220 morts, la France va envoyer enfin 50 pompiers sur place. Soit deux semaines après les premiers déluges meurtriers.

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Dans « les prochaines heures » 40 sapeurs-sauveteurs des formations militaires de sécurité civile et une dizaine de sapeurs-pompiers territoriaux vont être déployés, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans la soirée du lundi 11 novembre.

Si l’envoi de l’aide a tant tardé, ce n’est pas la faute de Paris. Le gouvernement français était d’ailleurs déjà prêt à se mobiliser dès le 31 octobre, lendemain des premières inondations. Le ministre de l’Intérieur avait alors annoncé qu’il avait proposé 250 agents au gouvernement espagnol.

Et que cette offre avait été refusée par son homologue, Fernando Grande-Marlaska. Ce dernier aurait estimé que cette aide n’était pour l’heure « pas nécessaire » puisque l’armée espagnole était déjà mobilisée.

Valence doit donner son feu vert

Toutefois, le ministère espagnol n’est pas en position d’accepter ou refuser ce type d’aide, souligne TF1 Info, puisque ceci revient aux autorités locales, ici au gouvernement valencien. Le ministre, lui, a seulement la capacité de transmettre les propositions d’aide. En revanche, si les autorités locales tardent trop à agir, le gouvernement espagnol peut alors déclencher l’état d’urgence et prendre en main la situation.

Comme le précise à 20 Minutes María Elisa Alonso, maîtresse de conférences à l’université de Lorraine et politologue, il y a trois niveaux de crise, qui déterminent qui a l’autorité pour agir. « On a un niveau d’alerte de 1 à 3. C’est le président de chaque communauté autonome qui gère le niveau. Quand c’est une alerte 1 ou 2, c’est lui qui gère. S’il décide de monter le niveau à 3, c’est le gouvernement central qui prend le dessus », explique-t-elle. Ici, le niveau 2 n’a jamais été dépassé.

Valence a donc finalement dû se résoudre à lancer un appel à la solidarité européenne pour tenter de se remettre sur pied.

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