Ingrid Betancourt pour des "peines alternatives" à la prison pour les Farc

Ingrid Betancourt à La-Plaine-Saint-Denis, près de Paris, le 10 mars 2012.

L’ancienne otage s'exprimait à un quotidien local au sujet du processus de paix amorcé en Colombie.

L’ancienne otage des Farc en Colombie, Ingrid Betancourt, s’est dite favorable à l’idée que des membres de la guérilla marxiste puissent échapper à la prison dans le cadre du processus de paix. «Il peut y avoir des peines alternatives», a-t-elle assuré à propos des guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dans un entretien accordé au quotidien local El Espectador.

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Principale rébellion du pays, les Farc, qui comptent encore 8 000 combattants selon les autorités, mènent depuis novembre 2012 avec le gouvernement colombien des négociations hébergées à Cuba, afin de tenter de résoudre un conflit d’un demi-siècle.

«Il faut qu’il y ait un espace pour permettre à celui qui a été un acteur du conflit de se réconcilier», a estimé l’ex-otage, qui possède aussi les nationalités colombienne et française. Alors candidate à la présidentielle pour un parti écologiste, Ingrid Betancourt avait été enlevée en 2002 durant la campagne électorale par les Farc, avant d’être secourue six ans plus tard lors d’une opération d’infiltration de l’armée. «Il y a beaucoup de guérilleros qui sont aussi des victimes. Qui ont du agir ainsi car sinon ils se faisaient tuer», a-t-elle encore souligné.

Ingrid Betancourt, qui étudie actuellement la théologie dans une université britannique à Oxford et vient de publier le roman La ligne bleue, avait apporté son soutien au président Juan Manuel Santos, artisan du dialogue avec les Farc, qui a été réélu en juin pour un mandat de quatre ans.

Les pourparlers de paix ont jusqu’ici abouti à des accords sur plusieurs points comme la nécessité d’une réforme rurale, à l’origine même de la naissance des Farc, ou encore la participation des ex-guérilleros à la vie politique ou la lutte contre le trafic de drogue.

Les discussions, qui doivent reprendre en août après une (...)

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