Ingérence russe : le gouvernement Trump a récupéré les relevés téléphoniques de journalistes

« Lorsque le gouvernement espionne les journalistes et leurs sources, cela compromet la liberté de la presse », a réagi l'Union américaine pour les libertés civiles.
« Lorsque le gouvernement espionne les journalistes et leurs sources, cela compromet la liberté de la presse », a réagi l'Union américaine pour les libertés civiles.

Moscou est accusé d'avoir soutenu en sous-main la candidature de Donald Trump, dans le but de favoriser sa victoire. Le gouvernement Trump a obtenu secrètement les relevés téléphoniques de journalistes du Washington Post qui écrivaient sur les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016, a rapporté vendredi 7 mai le quotidien américain. Le ministère américain de la Justice a envoyé une lettre aux journalistes Ellen Nakashima et Greg Miller, ainsi qu'à l'ancien journaliste Adam Entous, leur disant qu'il avait reçu leurs relevés téléphoniques de lignes fixes personnelle et professionnelle, et de leur téléphone cellulaire « pour la période de 15 avril 2017 au 31 juillet 2017 », rapporte-t-il.

Le journal a été « profondément troublé par cette utilisation du pouvoir gouvernemental dans le but d'obtenir un accès aux communications des journalistes », a déclaré le rédacteur en chef Cameron Barr. « Le ministère de la Justice doit immédiatement faire la lumière sur les raisons de son intrusion dans les activités des reporters, lesquelles sont protégées par le premier amendement » de la Constitution des États-Unis, a-t-il poursuivi.

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« Cela n'aurait jamais dû se produire »

L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a pour sa part déclaré que le ministère de la Justice avait « espionné » ces journalistes « sur les caprices d'un gouvernement ». « Cela n'aurait j [...] Lire la suite