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INFOGRAPHIES. Comment l'Auvergne-Rhône-Alpes est devenue la région la plus touchée par l'épidémie de Covid-19

Infographie sur le taux d'incidence des métropoles. - BFMTV
Infographie sur le taux d'incidence des métropoles. - BFMTV

Si la circulation du virus s'intensifie partout en France, l'Auvergne-Rhône-Alpes semble être davantage ciblée par les mesures gouvernementales que le reste du pays. En effet, parmi les neuf métropoles où un couvre-feu est en vigueur, trois se situent dans cette région: Grenoble, Lyon et Saint-Etienne.

Une décision pas si surprenante au vu du taux d'incidence des trois métropoles. Cet indicateur, l'un des plus surveillés par les autorités, correspond au nombre de nouveaux cas de coronavirus comptabilisés sur les 7 derniers jours. Afin de comparer équitablement les métropoles, on rapporte ce chiffre à 100.000 habitants.

Le taux d'incidence de Saint-Etienne, Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand a explosé en quelques semaines

Si l'on se fie aux chiffres de Santé Publique France, le taux d'incidence des métropoles d'Auvergne-Rhône-Alpes figurent actuellement parmi les pires du pays. Avec un taux de 700 en population générale, Saint-Etienne est ainsi la grande ville la plus touchée du pays, devant Lille (654). Lyon est troisième avec 542, juste devant Grenoble (488).

La situation de Clermont-Ferrand, sixième pire taux d'incidence du pays (314) juste derrière Paris (376), est tout aussi préoccupante. Le ministère de la Santé a d'ailleurs indiqué au Parisien que si "Clermont n'a pas été retenu dans la liste des métropoles avec un couvre-feu annoncée cette semaine, elle reste particulièrement en vigilance et les autorités sanitaires surveillent au quotidien la situation de manière extrêmement attentive".

L'animation ci-dessous montre l'évolution du taux d'incidence dans chaque métropole depuis le mois de septembre. Si elle ne s'affiche pas correctement sur votre navigateur, cliquez ici.

Face à la propagation du virus, l'Agence régionale de Santé d'Auvergne-Rhône-Alpes a demandé à tous les établissements de santé publics et privés de la Loire, du Rhône et de l'Isère de procéder à des déprogrammations pour les 15 prochains jours face au risque de saturation des services:

L’intensification de la circulation du virus de la Covid-19 dans la région (...) impacte fortement l’offre de soins tant dans les services d’hospitalisation conventionnelle que ceux de réanimation et soins intensifs. Le risque de saturation de ces services est désormais réel à court terme.

Cette campagne de déprogrammation ne concerne pas "la chirurgie ambulatoire ni les activités de médecine" a précisé l'ARS sur son site internet.

Le second taux d'incidence le plus élevé du pays

Selon les chiffres de Santé Publique France, seule la région Île-de-France a désormais un taux d'incidence plus élevée que l'Auvergne-Rhône-Alpes.

En termes de mortalité, même si l'on reste loin des niveaux atteints lors de la première vague de l'épidémie, on note tout de même une hausse des décès depuis le mois de septembre.

L'Auvergne-Rhône-Alpes est actuellement la région avec la plus forte mortalité

Avec 2,3 décès par jour pour un million d'habitants, l'Auvergne-Rhône-Alpes est depuis plusieurs jours la région la plus endeuillée du pays, proportionnellement à la taille de sa population.

A titre de comparaison, les Hauts-de-France enregistrent actuellement 2,1 décès quotidiens pour un million d'habitants, davantage que la Provence-Alpes-Côtes-d'Azur (1,8) et que l'Île-de-France (1,6).

La Loire est incontestablement le département le plus touché de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Entre le 15 septembre et le 9 octobre 2020, il y a été enregistré 612 décès contre "seulement" 449 à la même période en 2019 et 460 en 2018. Une surmortalité probablement liée à l'épidémie de Covid-19, même s'il est encore impossible d'établir précisément la cause de tous ces décès.

Article original publié sur BFMTV.com