INFOGRAPHIE. Le gouvernement Barnier signe-t-il "le retour du macronisme"? Le détail des équilibres politiques

Un air de déjà-vu au sommet de l'État? Les oppositions fustigent "un remaniement" avec "un retour du macronisme" plus qu'un nouveau gouvernement, après l'annonce ce samedi 21 septembre de l'équipe qui entourera le Premier ministre Michel Barnier.

Qu'en est-il précisément quand on analyse les équilibres politiques de ce nouvel exécutif? Sur les 39 ministres, ministres délégués et secrétaires d'État nommés, 20 sont en effet issus de l'ex-majorité, dont 12 représentants du mouvement macroniste Ensemble pour la République / Renaissance.

Des ministres déjà présents sous Attal

Plusieurs ministres qui figuraient déjà dans le gouvernement de Gabriel Attal rempilent. Sébastien Lecornu et Rachida Dati, venus de LR mais déjà ralliés au président, sont les deux seuls à rester à leurs postes, respectivement les Armées et la Culture. Parmi les autre rescapés figurent le Modem Jean-Noël Barrot, promu aux Affaires étrangères, ainsi que les macronistes Catherine Vautrin, qui passe aux Territoires, et Agnès Pannier-Runacher, à la Transition écologique et à l'Energie.

Le reste du gouvernement est notamment composé de personnalités de droite, à commencer par 10 membres des Républicains: le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau hérite par exemple du ministère de l'Intérieur, où il succède à Gérald Darmanin. S'ajoutent 4 divers droite, 2 Liot et 1 divers gauche.

Quel avenir pour cet attelage?

Cette addition suffira-t-elle à assurer la stabilité institutionnelle? La gauche a déjà annoncé qu'elle voterait une motion de censure de ce gouvernement à l'Assemblée. Elle aura pour la faire passer besoin des voix de l'extrême droite. Le Rassemblement national a immédiatement dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée". "C'est donc un gouvernement qui n'a aucune avenir", a réagi son président Jordan Bardella.

Quant au groupe "transpartisan" Liot, il a précisé qu'il resterait "un groupe d’opposition et de construction", malgré l'entrée de deux de ses membres au gouvernement.

Article original publié sur BFMTV.com