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Cinq magistrats accusés de parjure devant la commission d'enquête parlementaire

L'initiative est restée discrète. Mais elle ne manque pas d'embarrasser. Le président de la commission d'enquête parlementaire consacrée aux "obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire", le député (LFI) Ugo Bernalicis, soupçonne six personnes entendues par la commission de lui avoir "délibérément menti". Révélée par L'Obs, la liste des cibles tient du bottin de la magistrature et de la haute fonction publique : elle réunit le premier président de la cour d'appel de Paris, Jean-Michel Hayat, la procureure générale près la même cour, Catherine Champrenault, et l'ex-cheffe du parquet national financier (PNF), Éliane Houlette, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, l'avocat général à Lyon Jean-Michel Prêtre, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, et le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux.

Des courriers ont été adressés au parquet de Paris pour dénoncer ces faits de "témoignage mensonger sous serment" passibles de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

Deux signalements concernent l'affaire Fillon

"Lors de certaines auditions, j'avais été heurté par l'imprécision des réponses à nos questions", explique Ugo Bernalicis. Le cas de Jean-Michel Hayat est cité en exemple. Le 2 juillet, le magistrat a été interrogé sur les raisons de la désignation, en 2017, du juge Serge Tournaire, réputé pour son intransigeance, plutôt que de Renaud Van Ruymbeke pour instruire l'information ouverte contre François Fillon. Ce choix avait e...


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