Yahoo Actualités INFO BFMTV. Premier ministre: Le Pen a confirmé à Macron qu'elle censurerait un gouvernement Cazeneuve ou Bertrand
Dans le cadre d'une nouvelle session de consultations, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont échangés par téléphone mardi 3 septembre au soir.
Un échange téléphonique entre deux rivaux politiques. Comme l'a appris BFMTV de sources concordantes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont échangé par téléphone, mardi 3 septembre, lors d'un nouveau tour de consultations en vue de la nomination d'un Premier ministre. Ils n’avaient pas eu de contact direct depuis leur entretien à l’Élysée le 26 août.
Un entretien parmi d'autres, le président de la République souhaitant "tester les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve" auprès des différentes forces politiques, dont le Rassemblement national.
Censure immédiate de Cazeneuve ou Bertrand
Lors de cet échange, Emmanuel Macron a demandé à Marine Le Pen les profils que le RN censurerait immédiatement. Le chef de l’Etat lui a parlé de Xavier Bertrand et de Bernard Cazeneuve, mais pas de Thierry Beaudet, déjà écarté.
Marine Le Pen a rappelé au chef de l’Etat que le RN censurerait immédiatement Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, les deux noms toujours en lice pour occuper Matignon.
Une sortie de Xavier Bertrand semble avoir particulièrement courroucé la direction du parti d'extrême droite, lorsque celui-ci a dit avoir "brisé les mâchoires du RN".
Selon son entourage, Marine Le Pen a rappelé au chef de l’État ses conditions pour pas de censure a priori de son camp: un Premier ministre respectueux des élus et électeurs du RN, la construction d'un scrutin basé sur la proportionnelle et un engagement à travailler sur l'immigration, sécurité et le pouvoir d’achat.
Malgré cet échange avec Emmanuel Macron, le Rassemblement national ne semble pas plus éclairé sur la suite des événements. L’entourage de Marine Le Pen raconte que "rien ne révèle ce qu'(Emmanuel Macron) compte faire. Il peut sortir quelqu’un de son chapeau". "On a l’impression que le débat est le même qu’il y a 10 jours et que rien n’a évolué". Le chef de l’État a cependant laissé entendre à la leader d'extrême droite que la nomination serait fixée ce mercredi.
