INFO BFMTV. Barnier Premier ministre: l'Élysée ne parle pas de "cohabitation" mais de "coexistence exigeante"

Une nuance qui a toute son importance pour l'Élysée. Après la nomination de la figure de droite Michel Barnier en tant que Premier ministre, la présidence française assure que la période qui s'ouvre n'est pas une période de "cohabitation", mais de "coexistence exigeante", a appris BFMTV ce jeudi 5 septembre.

Selon l'Élysée, "la situation politique et les équilibres parlementaires sont différents". Avant de poursuivre: "Coexister, signifie vivre ensemble, c’est ce que les Français ont imposé au Parlement comme dans l’exécutif."

"Ce n’est pas une majorité classique, ce n'est pas une cohabitation mais une coexistence, une coopération", a d'ailleurs lancé le président de la République devant les membres du gouvernement sortant ce jeudi, a indiqué un participant à BFMTV.

"Un gouvernement de rassemblement"

Soixante jours après le second tour des législatives qui n'ont débouché sur aucune majorité absolue, l'Élysée avait assuré un peu plus tôt dans la journée qu'Emmanuel Macron s'était "assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement".

Voulant éviter au maximum le risque de censure immédiate, le président a chargé Michel Barnier "de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français".

Sans surprise, le Nouveau Front populaire, arrivé en tête en termes de sièges à l'Assemblée, a annoncé qu'il censurerait le gouvernement Barnier, comme il l'aurait fait pour Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve, tous deux pressentis lors des derniers jours.

Le RN, qui peut à tout moment faire tomber le futur gouvernement avec le NFP, est resté pour sa part plus circonspect. Il "jugera sur pièces son discours de politique générale", a déclaré le président du parti, Jordan Bardella.

Le dirigeant LR Laurent Wauquiez a jugé pour sa part que Michel Barnier avait "tous les atouts pour réussir dans cette difficile mission qui lui est confiée". Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, a promis de porter "des exigences sur le fond, sans chèque en blanc" mais ne votera pas de "censure automatique", Edouard Philippe (Horizons) assurant de son côté "nous serons nombreux à l'aider".

Article original publié sur BFMTV.com