Inflation : ces villes qui offrent un coup de pouce aux parents pour la rentrée scolaire

Souvent source de stress pour les enfants, la rentrée n’épargne pas non plus les parents. Avec l’inflation galopante, acheter les fournitures scolaires, les vêtements et autres dépenses complémentaires constitue un réel sacrifice pour de nombreuses familles. La hausse des prix entraîne une hausse de 11,3% du coût des fournitures scolaires à la rentrée, par rapport à l'année précédente, selon une enquête menée par la Confédération syndicale des familles (CSF), publiée à la mi-août.

À la rentrée 2023, le coût moyen d'une liste complète de fournitures pour un élève en école primaire s'élève à 233 euros contre 190 euros en 2022 (+23%), 371 euros pour un collégien (+3,5%) et 427 euros pour un lycéen (+3,1%). Heureusement, certaines municipalités ont mis en place des dispositifs pour donner un coup de pouce aux familles.

Lille, Marseille et Toulouse se mobilisent

Pour la troisième année consécutive, Lille va fournir l’intégralité des fournitures scolaires aux écoliers de maternelles et primaires. Fière de cette mesure, la maire PS de la capitale des Flandres Martine Aubry a indiqué sur X (anciennement Twitter) qu’il s’agissait d’un "soutien aux parents qui font face à une inflation encore forte" pour assurer "l’égalité de tous les enfants dans l’accès à la scolarité." Selon des chiffres rapportés par France 3 Hauts-de-France, le budget consacré aux fournitures en 2023 s'élève à 645 000 euros pour la cité nordiste.

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À l’autre bout de la France, Marseille n’est pas en reste. La cité phocéenne a fait le choix d’octroyer aux 76 000 écoliers marseillais un panier complet de fournitures scolaires avec tout le nécessaire pour bien travailler. Coût de l’investissement : 4,9 millions d'euros soit 65 euros par élève. À Toulouse, pas de kit à l’effigie de la ville mais la mairie a mis en place depuis plusieurs année une dotation pédagogique pour chaque établissement. Charge à eux ensuite de choisir les fournitures pour leurs élèves.

De son côté, Strasbourg avec l’aide du Secours populaire a fait le choix d’aider les familles précaires privées de l’allocation scolaire. Comme dans un supermarché, parents et enfants choisissent cartables, stylos et cahiers, qui proviennent de collectes et de dons, en fonction du nombre d’enfants par famille. Une participation de 2 euros par enfant est toutefois demandée.

Des kits distribués à Dunkerque et Châtillon

Les villes de taille plus modeste n’hésitent pas non plus à mettre la main à la poche. Dans les Hauts-de-France, la ville de Liévin (Pas-de-Calais) va offrir pour la cinquième année consécutive un kit à ses élèves. Roubaix (Nord) distribue les fournitures pour que "chaque enfant inscrit dans une école publique de Roubaix dispose du matériel d’écriture et des cahiers nécessaires aux apprentissages de l’année." Comme depuis 2014, Dunkerque continuera de distribuer aux familles d'ici la rentrée son kit "élaboré avec les professeurs d’écoles."

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Depuis 2019, les parents avec des enfants scolarisés à Créon, en Gironde, peuvent souffler. À part le cartable, la trousse et l’agenda, la commune de 4 500 habitants offre les fournitures scolaires aux enfants du CP au CM2. À Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, la commune de 10 000 âmes propose gratuitement les fournitures scolaires (crayons de couleur, règle, équerre…) à tous les écoliers de la ville, de la petite section au CM2. Près de 3 000 kits seront distribués aux 13 écoles de la commune pour un investissement total de 45 000 euros.

La région Occitanie offre le transport

En Île-de-France, la région a opté pour le gel des tarifs de cantine dans les lycées pour les familles les plus précaires. Et ce pour la quatrième année de rang. Pour l’année scolaire 2023-2024, la mesure va coûter 2,2 millions d’euros à la région la plus riche de France. La région Occitanie, elle, mise sur la gratuité du ramassage scolaire de la maternelle au lycée depuis deux ans. Pour la rentrée 2023, la région aux 13 départements a même élargi la gratuité en dehors du ramassage scolaire.

Les enfants pourront ainsi se rendre à leur entraînement de football, leur cours de danse ou de guitare sans rien débourser. "Les élèves transportés dans le cadre scolaire pourront également utiliser gratuitement nos cars LiO, pour leurs sorties, leurs loisirs ou tout simplement pour leurs déplacements de tous les jours", précise la présidente de région, Carole Delga, à l’origine de cette initiative. De quoi soulager un peu les parents.

VIDÉO - Face à l'inflation de la rentrée, les familles jonglent entre les enseignes