Après un infarctus, il est plus facile de perdre du poids quand son conjoint s'y met aussi

Illustration - Crédit Getty Images

Il est recommandé aux personnes qui ont subi un infarctus du myocarde de modifier certaines de leurs habitudes et de veiller à leur poids. Selon une étude néerlandaise, il est plus facile de perdre des kilos lorsque son conjoint fait, lui-même, cet effort.

Après avoir subi un infarctus du myocarde, il est fortement recommandé de modifier certaines de ses habitudes, notamment alimentaires. Une étude néerlandaise nous apprend que c'est plus facile lorsque l'on vit en couple, et que son partenaire participe aussi.

Rien de plus important que de pouvoir s’appuyer sur son conjoint, quand on a la chance d’en avoir un, et que l’on souffre d’une maladie. Ce n’est pas les personnes qui ont été victimes d’un infarctus qui diront le contraire. Car ce sont bien souvent leurs proches qui les aident à opérer une évolution dans leur mode de vie et leurs habitudes, élément crucial pour limiter le risque de complications cardiovasculaires.

Le rôle de sa moitié serait particulièrement déterminant lorsqu’il s’agit de perdre du poids, selon une étude récemment présentée à l’occasion du congrès de la Société européenne de Cardiologie. Pour parvenir à ces conclusions, des chercheurs néerlandais ont suivi 824 patients ayant subi une crise cardiaque. La moitié d’entre eux se sont vus proposer au moins un programme centré sur les changements d’habitudes de vie que ce soit le tabac, le régime ou l’activité physique. Les autres ont suivi un parcours classique de soins.

Pour la perte de poids, ils ont bénéficié, chaque semaine, de séances collectives avec un spécialiste pendant un an, d’un accéléromètre pour quantifier leur activité physique et d’un coach sportif en ligne. En ce qui concerne le tabac, des entretiens téléphoniques étaient régulièrement fixés avec des professionnels.

Maintenir la motivation

Dans 48% des cas, leur partenaire a accepté de participer à ces rendez-vous. “Les patients dont les partenaires ont rejoint le programme ont perdu plus de poids que les patients dont le partenaire n’a pas rejoint le programme”, explique Lotte Verweij, auteure de l’étude.

Pour la chercheuse, ces résultats ne sont pas très surprenants. La raison est simple : les couples partagent souvent les mêmes habitudes et modes de vie. “Il est difficile de changer les habitudes lorsqu’une seule personne fait l’effort. Des problèmes pratiques entrent en jeu, comme faire les courses, mais aussi des défis psychologiques. Un partenaire qui soutient peut aider à maintenir la motivation.”

Cette étude reste toutefois incomplète. Car si les effets sur la perte de poids ont pu être mesurés, il n’en est rien pour le tabac ou l’activité physique. “Ces problèmes de style de vie peuvent être davantage soumis à la motivation et à la persévérance individuelles, mais cette hypothèse doit encore être approfondie”, conclut Lotte Verweij.

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