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Industrie du porno: quatre mises en examen à Paris pour "viol, proxénétisme et traite d'être humain"

Photo d'illustration.  - GEOFFROY VAN DER HASSELT
Photo d'illustration. - GEOFFROY VAN DER HASSELT

Quatre personnes ont été mises en examen samedi à Paris pour "viol, proxénétisme aggravé et traite d'être humain aggravée" et deux d'entre elles ont été incarcérées, dont un producteur réputé dans l'industrie pornographique, selon une source judiciaire. L'acteur, réalisateur et producteur surnommé "Pascal OP" est aussi poursuivi pour "blanchiment de proxénétisme aggravé et blanchiment de fraude fiscale" ainsi que pour "travail dissimulé", a précisé une source proche du dossier.

Une cinquième personne interpellée n'a pas fait l'objet de poursuites

Ce dernier est réputé pour sa plate-forme de vidéos pornographiques "French Bukkake". Selon cette même source, cinq victimes potentielles ont été identifiées pour les faits de "viol, proxénétisme aggravé et traite d'être humain aggravé". Les quatre suspects avaient été interpellés mardi et placés en garde à vue dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie de Paris, chargée de l'enquête, a précisé la source judiciaire. Deux d'entre eux ont aussi été mis en examen pour "diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne", selon la source judiciaire. A l'issue des gardes à vue, deux individus, dont "Pascal OP", ont été placés en détention provisoire et les deux autres sous contrôle judiciaire. Une cinquième personne, arrêtée mardi aussi, ne fait pas l'objet de poursuites, a-t-elle précisé.

Une affaire de plus dans le monde de la pornographie

Cette nouvelle affaire qui concerne l'industrie pornographique est distincte de l'enquête pour "viols" et "proxénétisme" qui vise depuis le 10 juillet la production des vidéos du site Jacquie et Michel, incarnation en France du milieu porno amateur. Dans ce dossier, trois associations féministes - Osez le féminisme, les Effronté-es et le mouvement du Nid - avaient effectué un signalement à la justice en février après la diffusion d'une vidéo par le site Konbini.

Dans ce document intitulé "les coulisses sordides du porno amateur", deux femmes témoignaient de pratiques sexuelles imposées contre leur volonté au cours de tournages.

Article original publié sur BFMTV.com