En Indonésie, des archéologues mettent la main sur des os de “hobbit”
Et soudain, au milieu des fouilles… Un os de “hobbit”.
C’est sur l’île de Florès, dans le sud de l’Indonésie, que la découverte a eu lieu. Là, au milieu des fossiles que recèle le site préhistorique de Mata Menge, des scientifiques ont trouvé le “plus petit humérus d’hominidé adulte jamais découvert”, rapporte The New York Times.
Pour les scientifiques, le propriétaire de cet humérus – l’os du bras situé entre l’épaule et le coude – serait donc un “hobbit”.
C’est le surnom donné à Homo floresiensis, une espèce qui vivait sur l’île il y a 700 000 ans “aux côtés d’éléphants pygmées, de dragons de Komodo et de rats géants faisant parfois la taille d’un lapin”, raconte le quotidien britannique The Guardian.
Une trouvaille qui laisse à penser que l’espèce aurait subi une réduction précoce et spectaculaire de sa taille corporelle parce qu’elle était isolée sur une île.
D’après Yousuke Kaisu, paléoanthropologue à l’université de Tokyo ayant participé à l’étude publiée dans Nature Communications, “le propriétaire du bras mesurait à peine 100 centimètres”.
C’est 6 centimètres de moins que la taille estimée du squelette vieux de 60 000 ans découvert à 75 kilomètres de là, sur la même île.
Or, depuis la découverte des premiers fossiles de “hobbit”, les origines évolutives de l’homme miniature sont vivement débattues.
Pour résumer, deux groupes d’experts s’opposent.
Les uns se demandent s’il s’agit d’une espèce unique ou d’une tribu d’humains modernes atteints d’une maladie congénitale de retard de croissance.
Les autres suggèrent qu’il serait apparenté à une espèce de singe plus primitive, et déjà de petite taille à l’origine, relève le quotidien britannique.
Les scientifiques responsables de cette découverte affirment quant à eux que cette trouvaille renforce la théorie selon laquelle les “hobbits” descendent d’Homo erectus, un hominidé de stature à peu près semblable à la nôtre qui s’est échoué sur Florès.
D’après Gert van den Bergh, coauteur de l’étude et paléontologue à l’université de Wollongong, en Australie, “le nanisme insulaire était déjà bien connu grâce aux restes fossiles de la mégafaune des îles de la Méditerranée et d’Indonésie, qui étaient des versions miniatures de leurs ancêtres continentaux”.