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Indemnité inflation de 100 euros: l'opposition accuse le gouvernement d'agir à court terme

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (RN) et candidate à la présidentielle, lors d'une conférence de presse, le 23 septembre 2021 à Metz. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN © 2019 AFP
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (RN) et candidate à la présidentielle, lors d'une conférence de presse, le 23 septembre 2021 à Metz. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN © 2019 AFP

L'annonce jeudi de Jean Castex d'une "indemnité inflation" de 100 euros pour les Français qui gagnent moins de 2.000 euros net par mois, pour faire face à la hausse des prix des carburants et de l'énergie, fait réagir dans la classe politique.

Marine Le Pen a estimé que "l'indemnité annoncée pour la fin d'année par Jean Castex ne répond pas à la détresse des Français pour payer leurs factures". La candidate du Rassemblement national à la présidentielle a réclamé une nouvelle fois dans un communiqué"la baisse de la TVA de 20 à 5,5%", "une mesure pour le pouvoir d'achat, mais aussi de justice sociale. Il s'agit de la solution la plus rapide, la plus efficace et la plus juste pour rendre leur argent aux Français."

"Politique du chèquier grand ouvert"

Christophe Castaner, sans surprise, a salué sur Twitter "une mesure rapide et efficace pour préserver le pouvoir d'achat des Français.

"Ce sont 38 millions de concernés: les Français qui gagnent moins de 2.000 euros par mois", a poursuivi le patron des députés LREM qui "seront mobilisés pour concrétiser cet engagement!"

Une réponse à court-terme pour les Républicains. Eric Ciotti, le candidat à l'investiture du parti de droite, a considéré que "la politique du chéquier grand ouvert du gouvernement le temps d'une parenthèse électorale ne règlera rien" que seule la suppression de la TVA sur les taxes sur les carburants est une mesure "durable".

Même avis du côté de Damien Abad. Le président du groupe LR à l'Assemblée nationale juge que l'exécutif ne s'attaque pas ici aux causes de la hausse des prix du carburant, du gaz, de l'électricité et des produits alimentaires: "gouverner ce n'est pas faire des chèques à crédit, c'est apporter des solutions durables." Pour Bruno Retailleau, "le chèque inflation ne règle rien. C'est un nouveau chèque en bois financé par la dette. Avec le bouclier énergie c'est neuf milliards d'euros".

"Trop peu, trop tard"

Julien Bayou regrette pour sa part une mesure prise "dans la plus grande des improvisations".

"Trop peu, trop tard, dans la plus grande des improvisations, et aucune solution de moyen terme pour limiter la dépendance à la voiture", a tweeté le secrétaire national EELV qui plaide pour l'"urgence d'investir enfin dans les transports en commun et la rénovation thermique pour limiter les factures d'essence et d'énergie."

Chez les Insoumis, Mathilde Panot s'indigne devant ce qu'elle qualifie de "miettes pour le peuple" et dénonce le non blocage des prix des carburants: il faut une loi d'état d'urgence sociale dans le pays et vite !"

"Trous dans la raquette"

Fabien Roussel est moins critique. Si le candidat du Parti communiste à la présidentielle reconnaît "une mesure qui soulagera un peu les Français", il estime que "le compte n'y est pas".

"Des trous dans la raquette, du court terme et pas touche aux profits des compagnies pétrolières. Les Français veulent une baisse durable des prix, la hausse des salaires et des retraites", a ajouté le candidat.

Article original publié sur BFMTV.com