Inde: la religion encore une fois thème central des prochaines élections législatives

AP - Dar Yasin

À sept mois des élections législatives, le Premier ministre Narendra Modi a prononcé, jeudi 14 septembre, un discours en forme de début de campagne électorale, dans lequel il s'est présenté comme le défenseur de la religion hindoue qui serait menacée par les partis laïcs. Cela fait suite à une déclaration d’une formation de défense des basses castes, qui accuse cette religion de les exclure.

Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis

Il y a dix jours, un dirigeant d’un parti du sud du pays, membre de l’alliance nationale d’opposition, s’est révolté contre la culture hindouiste orthodoxe, appelée Sanatan Dharma. Car cette pratique exclurait les personnes de basse caste. L’élu a alors appelé à l’éradication de cette forme religieuse. Le Premier ministre, en déplacement dans le centre du pays, lance alors la contre-offensive, en se présentant comme le défenseur de l’hindouisme.

« L’alliance d’opposition essaie de diviser le pays en attaquant les valeurs du Sanatan et ses traditions qui ont maintenu l’Inde unifiée pendant des milliers d’années. Leur agenda caché est de détruire le Sanatan Dharma et de jeter le pays dans 1 000 années d’esclavage », a déclaré Narendra Modi.

« Millénaire d’esclavage »

Ce « millénaire d’esclavage » est souvent utilisé par Narendra Modi pour parler de l’époque où le nord de l’Inde était dominé par des rois musulmans. Comparant ainsi les critiques des pratiques hindouistes discriminatoires à des esclavagistes musulmans, qui chercheraient à éradiquer l’hindouisme dans son ensemble.


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