En Inde, une pénurie de bois de saule menace l’industrie des battes de cricket

YAWAR NAZIR/NURPHOTO VIA AFP

Si vous avez déjà tenu une batte de cricket entre les mains, il y a de fortes chances qu’elle ait été fabriquée à partir de bois de saule du Cachemire. “Depuis des décennies, les saules du Cachemire ont donné naissance à des milliers de battes de cricket, utilisées par des joueurs à travers le monde”, écrit The Hindu.

Mais l’industrie des battes de cricket, dont les revenus sont estimés à 34 millions d’euros, doit faire face à un futur incertain, met en garde le quotidien anglophone indien. En cause, une pénurie de bois de saule, un matériau indispensable à la fabrication de ces battes.

Déforestation

Les fabricants demandent au gouvernement de planter davantage d’arbres de cette variété pour assurer leur approvisionnement. “Les raisons de la pénurie pourraient être attribuées à une déforestation massive de saules, il y a quelques années, près du lac Wular, au Cachemire, afin de raviver le plus grand bassin inondable de la région.” Le lac Wular est l’un des plus grands lacs d’eau douce d’Asie. Situé près de la ville de Srinagar, il a souffert d’un envasement important et d’une pénurie d’eau durant des décennies. La présence de saules avait alors été mise en cause.

L’industrie des battes de cricket du Cachemire, vieille de plus de 100 ans, assure un gagne-pain à plus de 100 000 personnes, y compris des travailleurs migrants venus d’autres régions de l’Inde, explique Voice of America dans l’un de ses articles. Quelque 400 usines sont implantées le long de la route qui relie le Cachemire, région himalayenne du nord de l’Inde, au reste du pays.

Cette pénurie de matière première a débuté il y a cinq ans, selon Fayaz Ahmad Dar, le président du syndicat des fabricants de battes de cricket du Cachemire. Des dizaines d’usines ont déjà fermé leurs portes, faute de bois pour fabriquer les battes de cricket.

Les amateurs touchés

Les battes faites à partir de saule du Cachemire approvisionnent environ 70 % du marché mondial, car elles sont plus abordables que les battes fabriquées avec du saule anglais, comme l’a expliqué Fayaz Ahmad Dar à Voice of America.

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