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Inde: 11 arrestations après le viol collectif et l'exhibition d'une femme dans la rue à New Delhi

Une vue aérienne de New Delhi en mai 2020 (illustration) - Prakash SINGH / AFP
Une vue aérienne de New Delhi en mai 2020 (illustration) - Prakash SINGH / AFP

Onze personnes, dont plusieurs femmes, ont été arrêtées après qu'une jeune femme ait été enlevée, violée collectivement puis exhibée en plein jour dans les rues de New Delhi, a annoncé la police indienne vendredi. Cet incident, qui a mis en exergue les violences sexuelles en Inde, a suscité beaucoup d'effroi, notamment de la part de la Commission des femmes de Delhi et du ministre en chef de la ville, qui l'ont qualifié de "honteux".

Des images diffusées sur les réseaux sociaux et qui n'ont pas pu être vérifiées, montrent la victime le visage noirci à l'encre et les cheveux coupés se faisant pousser et chahuter par d'autres femmes, sous les encouragements de spectateurs qui filmaient la scène.

Un règlement de compte?

R. Sathiyasundaram, commissaire adjoint de la police, a déclaré que l'agression, qui s'est déroulée mercredi dans le district de Shahdara, dans l'est de la capitale, était le résultat d'une "animosité antérieure" entre voisins, sans donner plus de détails. Des médias ont rapporté qu'il s'agissait d'un règlement de comptes, car un jeune garçon de 16 ans, proche des bourreaux, s'est donné la mort en se jetant sous un train après que la victime a rejeté ses avances.

"Toutes les personnes arrêtées, dont deux mineurs, font partie de la même famille. Les vidéos montrent clairement que les femmes étaient au premier plan (des violences), a déclaré R. Sathiyasundaram.

La victime a déclaré à la police qu'elle a été enlevée par les membres de cette famille, avant d'être violée par plusieurs hommes et mineurs, encouragés par les femmes, puis battue à coups de bâtons et exhibée dans la rue.

La police accusée de laxisme

"Nous examinons les vidéos pour identifier les autres personnes impliquées et il y aura d'autres arrestations", a déclaré Chinmay Biswal, commissaire adjoint de la police de New Delhi. La femme, âgée de 21 ans et mère d'un enfant de deux ans, reçoit un soutien psychologique depuis son agression, qui aurait eu lieu à seulement 50 mètres d'un poste de police, qui était inoccupé au moment des faits.

Les lois indiennes ont été durcies à l'égard des violeurs après le viol collectif d'une jeune femme, décédée de ses blessures, en 2012 à New Delhi. L'affaire avait choqué le monde entier. La police indienne est accusée de longue date de ne pas en faire assez pour prévenir les crimes violents et ne pas porter les affaires d'agression sexuelle devant les tribunaux.

Article original publié sur BFMTV.com