Incursion ukrainienne en Russie : Vladimir Poutine la compare au massacre de l’école de Beslan, survenu en 2004

Sur cette photo diffusée par l’agence publique russe Sputnik, Vladimir Poutine allume une bougie sur le site de l’école détruite où, en 2004, des militants tchétchènes avaient pris plus de 1 000 personnes en otage, à Beslan, le 20 août 2024.
SERGEI KARPUKHIN / AFP Sur cette photo diffusée par l’agence publique russe Sputnik, Vladimir Poutine allume une bougie sur le site de l’école détruite où, en 2004, des militants tchétchènes avaient pris plus de 1 000 personnes en otage, à Beslan, le 20 août 2024.

RUSSIE - Dans sa guerre qu’il a lui même provoqué contre Kiev, Vladimir Poutine continue de diaboliser les autorités ukrainiennes. Alors que l’armée ukrainienne a lancé une incursion dans la région russe de Koursk, de l’autre côté de la frontière, le 6 août dernier, Volodymyr Zelensky revendique le contrôle de plus de 1 250 km2 et de 92 localités sur le sol russe. Une offensive surprise que le président russe a comparé ce mardi 20 août au massacre de l’école de Beslan, une prise d’otages vieille de 20 ans.

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« Tout comme nous avons combattu les terroristes, nous devons aujourd’hui combattre ceux qui commettent des crimes dans la région de Koursk, dans le Donbass, en Nouvelle Russie », a déclaré le président russe dans une vidéo publiée sur Telegram, faisant référence à un projet visant à créer un territoire russe dans le sud et l’est de l’Ukraine. « Tout comme nous avons atteint nos objectifs dans la lutte contre le terrorisme, nous les atteindrons également dans la lutte contre les néonazis », a ajouté Vladimir Poutine, reprenant son argumentaire sur la « dénazification » de l’Ukraine.

Le chef de l’État était en déplacement dans le Caucase russe, en visite dans l’école de Beslan, pour rendre hommage aux victimes de la sanglante prise d’otages qu’un commando tchétchène y avait perpétrée le 1er septembre 2004, alors que Vladimir Poutine était déjà président. La prise d’otage, qui avait duré 50 heures, s’était soldée par un bain de sang : 330 morts dont 186 enfants. « Cette tragédie restera sans aucun doute une blessure inguérissable dans la mémoire historique de toute la Russie », a déclaré le président russe.

Crocus Hall, l’attentat le plus meurtrier depuis Beslan

Le 22 mars dernier, la Russie a vécu le pire attentat commis dans le pays depuis celui de Beslan en 2004. Des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert Crocus City Hall, située à la périphérie nord-ouest de la capitale russe, avant de l’incendier. L’attaque a fait 145 morts et des centaines de blessés.

Plus de 20 personnes ont été arrêtées depuis, dont quatre hommes suspectés d’être les assaillants, tous originaires du Tadjikistan, ex-république soviétique d’Asie centrale. Bien que l’attaque ait été rapidement revendiquée par l’organisation jihadiste État islamique, les autorités russes ont continué à y voir la main de l’Ukraine, alors que Kiev rejetait catégoriquement toute implication. Le 25 mars dernier, Vladimir Poutine avait enfin admis que « des islamistes radicaux » étaient bien à l’origine de la tuerie.

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