Incidents OM-OL: le témoignage glaçant d'un chauffeur de bus de supporters de l'OL attaqué sur le chemin du Vélodrome
C'était un match classé à haut risque. Pourtant, pour la première fois depuis 2015, des supporters lyonnais ont été autorisés à se rendre au Vélodrome pour assister à l'Olympico entre Marseille et Lyon. Un match finalement reporté en raison des graves incidents qui se sont déroulés avant la rencontre. En plus du bus des joueurs - où Fabio Grosso et son adjoint Raffaele Longo ont été blessés - trois cars de supporters de l'OL ont été caillassés en arrivant à proximité de l'enceinte phocéenne.
Comme expliqué par RMC Sport dimanche soir, un groupe d'une centaine de personnes, tous avec le visage cagoulé, a attaqué à coup de pavés et de fumigènes un bus en tête de file, escortés par deux camions de CRS. Plusieurs personnes ont été blessés. Au milieu de ce chaos, Fayçal a vécu une soirée angoissante. Habitué à conduire des supporters lyonnais aux matchs de l'OL aux quatre coins de la France, le chauffeur de bus a raconté au Progrès les évènements en amont de l'Olympico.
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"L’action a été menée par des gens cagoulés et portant des écharpes de l’OM"
Parti de Bron vers 13 heures et arrivé aux abords du Vélodrome six heures plus tard, Fayçal se souvient de la "bonne ambiance" avant l'arrivée à Marseille. Avant que tout ne dérape. "Dans chaque bus, il y a un responsable de supporters qui gère. Au péage de Lançon, on a été escorté par une armada de CRS et de gendarmes (...) C’est par radio qu’on a appris que le bus des joueurs avait été caillassé. Les services de police nous ont sommés d’arrêter le bus. On a attendu un peu moins d’une heure, et quand on a enfin repris le chemin du stade, ça a été le début de caillassage du premier des quatre bus partis de la région Rhône-Alpes."
Selon le chauffeur de bus, "l’action a été menée par des gens cagoulés et portant des écharpes de l’OM et des South Winners". "Ma vitre, côté conducteur a volé en éclat. On a pu se diriger dans les parkings souterrains réservés aux supporters. Là, on ne craignait plus rien. Les supporters sont montés en tribune. Des membres de la Ligue professionnelle de football sont venus prendre des photos, et à 22 heures, j’attendais toujours de savoir quand j’allais bien pouvoir ramener 'mes' supporters à bon port."
De leurs côtés, les joueurs lyonnais sont repartis dans un bus de substitution, le car officiel n'ayant pas été suffisamment sécurisé.