Incidents à la centrale de Tricastin : une information judiciaire ouverte

La centrale nucléaire de Tricastin vue depuis Bollène, dans le Vaucluse. 
La centrale nucléaire de Tricastin vue depuis Bollène, dans le Vaucluse.

« Non-déclaration d'incident ou d'accident », « mise en danger d'autrui » et « faux et usage de faux »… C'est sur l'ensemble de ces faits présumés que porte l'information judiciaire ouverte contre X, à la suite d'une plainte déposée en octobre 2021 contre EDF par un cadre de la centrale nucléaire de Tricastin (Drôme), a appris l'Agence France-Presse jeudi 9 juin de source proche du dossier. L'enquête sera menée par une juge d'instruction du Pôle de santé publique de cette ville.

Elle porte sur une douzaine d'infractions potentielles au Code pénal et au Code de l'environnement pour des faits courant de début 2017 à fin 2021, selon la source proche du dossier : « déversement dans l'eau par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence d'une substance entraînant des effets nuisibles », « obstacle au contrôle des inspecteurs de la sûreté nucléaire », « harcèlement moral », etc.

« Cette décision, qui intervient à l'initiative du procureur de la République, traduit l'extrême gravité des faits dénoncés par notre client, qui avait alerté en vain son employeur et averti le ministère de l'Écologie », ont réagi auprès de l'AFP les avocats du lanceur d'alerte, Mes Vincent Brengarth et William Bourdon. « L'ouverture d'une information judiciaire pour de telles qualifications, à l'encontre d'un opérateur économique de premier plan, constitue une décision exceptionnelle », estiment-ils.

« Une politique de dissimulation »

« Elle ouvre la voie à une reconnaissa [...] Lire la suite