Inceste : la fin d'un tabou politique?

Pourquoi le livre de Camille Kouchner, dans lequel elle révèle l’inceste commis par son beau-père Olivier Duhamel sur son frère jumeau quand il était adolescent, fait-il ré-émerger la question des abus sexuels sur mineurs sur l’agenda public et déclenche-t-il une campagne numérique de grande ampleur, #MeTooInceste, alors que le problème est connu depuis longtemps des autorités et n’est en rien une nouveauté dans notre société? Parce qu’il met en exergue un type particulier d’abus sexuels sur mineurs, ceux commis dans le cercle familial, et qu’il décrit avec justesse les mécanismes à l’œuvre empêchant les victimes de parler, faisant de l’inceste un des grands sujets tabous de notre société.

Parce que jusque-là, quand les politiques se sont intéressées à la question des abus sexuels sur mineurs, il n’était pas, ou pas seulement, question de l’inceste ; ce qui a eu des répercussions évidentes sur les politiques publiques adoptées. Un tournant a-t-il été franchi? Samedi 23 janvier, le chef de l'Etat se fendait d'un tweet et d'une déclaration d'ampleur annonçant "son intention d’adapter la législation française pour mieux protéger les victimes d’inceste et de violences sexuelles", rapporte Le Monde.

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La règle vaut pour tout problème public : la façon dont il sera traité variera en fonction de la perception qu’en ont le public et les responsables politiques.

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