Incendies dans le Var: pour Macron, "le pire a été évité" mais "la bataille continue"

Emmanuel Macron dans le Var ce mardi. - Guillaume HORCAJUELO / POOL / AFP
Emmanuel Macron dans le Var ce mardi. - Guillaume HORCAJUELO / POOL / AFP

"Le pire a été évité", l'incendie n'ayant fait aucune victime, "mais la bataille continue", a estimé le président Emmanuel Macron mardi, en visite dans l'arrière-pays de Saint-Tropez (Var) et le massif des Maures, en proie aux flammes depuis lundi.

Le chef de l'Etat est arrivé en fin d'après-midi au poste de commandement du Luc, à une heure de route du fort de Brégançon où il réside depuis début août. Mardi soir, le feu avait brûlé 3500 hectares, parcouru 6500 hectares et connaissait des reprises: "La bataille continue, le feu n'est pas fixé et stabilisé, les prochaines heures sont particulièrement décisives", a-t-il insisté.

"Malheureusement 3500 hectares ont brûlé, ce qui est un chiffre terrible en termes de biodiversité et de patrimoine naturel. Mais grâce à cette mobilisation le pire a été évité. Des vies ont été protégées, nous ne déplorons pas aujourd'hui de victimes de cet incendie. Malgré trois blessés, auxquels je pense, nos sapeurs-pompiers continuent d'être au combat mais ont pu stabiliser la situation", a-t-il précisé.

Plusieurs miliers de personnes évacuées

Le président a également voulu remercier "les maires qui ont apporté leur solidarité en accueillant nos compatriotes où les touristes parfois étrangers qui étaient sur cette zone pour les protéger". Au total, "plusieurs milliers" de personnes ont été évacuées dans la nuit de lundi à mardi, a-t-il souligné.

Les habitants et les pompiers de cette partie du Var restent marqués par les incendies de l'été 2003, dans lesquels avaient péri trois pompiers. Le colonel Eric Grohin, des pompiers du Var, a ainsi souligné que ce feu a pris "le même couloir" que celui de 2003, en "plus rapide", avec une vitesse de propagation allant jusqu'à 8 kilomètres par heure sur le relief.

La priorité des pompiers, a insisté le colonel, est la défense des villages et des hameaux: "Avec les sautes de feu de 700- 800 mètres, on ne peut pas grand-chose si ce n'est préserver les vies humaines et les maisons", a-t-il avoué.

Face à "ce premier grand feu de la campagne estivale", Emmanuel Macron a appelé à "rester modeste": "Nous avons été beaucoup plus épargnés que certains de nos voisins, vous l'avez vu durant la saison estivale", a-t-il rappelé, en référence aux incendies ayant touché la Grèce, l'Italie et l'Algérie notamment.

La solidarité "au rendez-vous"

La solidarité nationale est "au rendez-vous", a-t-il encore insisté, assurant que 11 canadairs ont été mobilisés sur les 12 que possède la France, "ce qui montre à quel point l’effort nationale a été conséquent sur ce feu", selon Emmanuel Macron.

"Nous avons remobilisé des canadairs qui étaient à disposition d’autres territoires, on a aussi mobilisé des sapeurs-pompiers qui n’étaient pas affectés sur le département", a précisé le chef de l'Etat.

Le président a assuré que la France continuera "de mobiliser la solidarité nationale si d’autres départements ont de tels besoins".

Article original publié sur BFMTV.com