Incendies en Europe : vingt morts en Grèce, les feux bientôt stabilisés en Espagne
En Grèce, les flammes menacent notamment le parc national de Dadia dans le nord du pays où un corps, présumé être celui d'un migrant sans papiers, a été découvert lundi soir. Un vieux berger a également été trouvé mort plus tôt en Béotie (centre), au nord d'Athènes.
Dix-huit migrants présumés ont été retrouvés morts ce mardi dans une forêt ravagée par les flammes. Les corps ont été retrouvés dans le parc national de Dadia, près de la frontière avec la Turquie, un point d'entrée fréquemment emprunté par des migrants.
Les conditions très chaudes et sèches, qui augmentent le risque d'incendies, persisteront en Grèce jusqu'à vendredi, selon les services météorologiques.
Des flammes incontrôlées sévissent dans le nord-est de la Grèce, les îles d'Eubée (proche d'Athènes) et de Kythnos, ainsi que dans la région de Béotie, avec un mélange dangereux de vents violents et de températures allant jusqu'à 41°C.
"Il y a neuf fronts actifs", a déclaré à l'AFP une porte-parole des pompiers. "C'est une situation similaire à celle de juillet", a-t-elle ajouté en référence à une précédente vague d'incendies qui avait fait cinq morts.
Lundi soir, un ordre d'évacuation a été donné à l'hôpital d'Alexandroupolis, ville portuaire du nord-est de la Grèce située dans une zone où les incendies font rage pour le quatrième jour d'affilée.
Le parc de Dadia, situé près d'Alexandopoulis, est l'une des plus importantes zones protégées en Europe, accueillant des oiseaux rares et le seul site de reproduction pour les vautours noirs dans les Balkans.
L'Union européenne a annoncé qu'elle déployait deux avions de lutte contre les incendies basés à Chypre et une équipe roumaine de pompiers via le mécanisme de protection civile de l'UE. Le 18 juillet, un incendie attisé par des vents violents avait ravagé près de 17 770 hectares en dix jours dans le sud de Rhodes, île touristique très prisée du Sud-Est de la mer Egée.
L'incendie de Tenerife se stabilisera dans les prochains jours
Toujours en Europe, les autorités espagnoles ont bon espoir, de leurs côtés, que l'incendie monstre qui a dévasté en moins d'une semaine des milliers d'hectares sur l'île de Tenerife, dans l'archipel des Canaries, soit stabilisé "dans les prochains jours".
"Espérons que la météo nous aide pour que nous puissions définitivement considérer l'incendie stabilisé dans les prochaines heures, les prochains jours", a déclaré lundi Pedro Sánchez à la presse lors d'une visite sur l'île.
Il a également annoncé que l'état de catastrophe naturelle serait décrété afin de venir en aide à la population et assuré que le gouvernement allait "s'engager (...) dans les travaux de reconstruction" de l'île, sans toutefois préciser à quelle hauteur sur le plan financier.
Lundi après-midi, une partie des plus de 12 000 personnes évacuées ont ainsi pu commencer à retourner chez elles. Au total, 14 878 hectares étaient partis en fumée lundi soir dans cette région très montagneuse de Tenerife, la plus grande des sept îles qui constituent l'archipel des Canaries, situé au large des côtes nord-ouest de l'Afrique.
Depuis le début de l'année en cours, l'Espagne a comptabilisé 340 incendies qui ont ravagé près de 76 000 hectares, selon les chiffres de l'Effis.