Incendie de la synagogue de La Grande-Motte: mis en examen, le suspect dit avoir agi "pour soutenir la cause palestinienne"
Ses motivations se précisent. Le principal suspect de l'incendie de la synagogue de La Grande-Motte, samedi dans l'Hérault, a été déféré ce mercredi 28 août puis mis en examen, tout comme deux autres personnes qui avaient été placées en garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte.
De nationalité algérienne et âgé de 33 ans, il a "reconnu les faits dès sa première audition", indique un communiqué du parquet national antiterroriste (Pnat). Il a expliqué aux enquêteurs avoir agi "pour soutenir la cause palestinienne".
S'il conteste "toute intention homicide", l'homme a reconnu "avoir eu l'intention de faire peur". Il entendait, "par son action à forte portée symbolique, faire réagir les autorités israéliennes".
"Haine des juifs"
"De diverses auditions et de ses publications sur les réseaux sociaux, il apparaît qu’EHK (le principal suspect, NDLR) s’est radicalisé dans la pratique de sa religion depuis plusieurs mois et nourrit également, de longue date, une haine des juifs, plus spécifiquement focalisée sur la situation en Palestine. Il a enfin fait part a certains de ses proches de son intention d’aller combattre a Gaza", détaille le Pnat.
Selon le parquet, le suspect avait préparé son action "dans les semaines précédant les faits". Il avait notamment "acquis une arme de poing et procédé a diverses recherches internet sur des synagogues de la région, les fêtes juives et la période du shabat. II avait enfin effectué des repérages plus ciblés sur la synagogue de La Grande-Motte".
Le Pnat avait requis sa mise en examen pour une série de chefs dont "tentative d’assassinats, commise en raison de la race ou la religion, en relation avec une entreprise terroriste ; dégradations par incendie ou moyen dangereux pour les personnes, ayant entrainé une incapacité totale de travail inférieure a 8 jours, commises en raison de la race ou la religion, en relation avec une entreprise terroriste".
Une mise en examen du chef d'"association de malfaiteur terroriste" était également requise pour l'homme avec lequel le principal suspect "apparaît avoir partagé son projet" criminel. Il a été placé en détention provisoire ce mercredi.
Le parquet antiterroriste avait requis également la mise en examen de l'homme ayant pris en charge l'auteur présumé des faits au Grau-du-Roi (Gard) pour le conduire à son logement du quartier de Pissevin à Nîmes. Il est soupçonné de "recel de malfaiteur terroriste" et est placé sous contrôle judiciaire.