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Incendie de Saint-Laurent-de-la-Salanque en février: le point sur l'enquête après la mise en examen de 3 personnes

Incendie à Saint-Laurent-de-la-Salanque - AFP
Incendie à Saint-Laurent-de-la-Salanque - AFP

Trois individus dans le viseur des enquêteurs après l'incendie qui a fait huit morts, dont deux enfants en bas âge, dans la nuit du 13 au 14 février, à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), ont été mis en examen. Deux hommes ont été placés en détention provisoire, confirme ce mercredi le procureur de Perpignan à l'AFP. Une troisième personne fait également l'objet d'un mandat de dépôt et est hospitalisée à Montpellier, blessée lors de l'incendie. Le point sur l'enquête, deux mois après le drame.

· Les enquêteurs privilégient la piste criminelle

A priori, l'explosion ne serait pas due à une fuite de gaz, puisque la rue en question n'était pas alimentée en gaz de ville, expliquait sur BFMTV le maire de cette commune de 10.000 habitants, Alain Got, au lendemain du drame.

De son côté, le procureur de Perpignan, Jean-David Cavaillé, affirmait le même jour que certains éléments pouvaient accréditer une "piste criminelle". La justice étudie notamment l'hypothèse d'une fraude à l'assurance.

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C'est donc une enquête pour "incendie volontaire ayant entraîné la mort" qui a été rapidement ouverte par le parquet, alors que trois immeubles ont été touchés par les flammes.

· Le principal suspect hospitalisé, les deux autres incarcérés

L'individu suspecté d'avoir provoqué l'incendie de manière volontaire, un homme de nationalité algérienne âgé de 27 ans, est toujours hospitalisé à Marseille après avoir été grièvement brûlé.

Il a été mis en examen samedi pour "destructions volontaires par incendie ayant entraîné la mort, des blessures et des destructions" et placé sous mandat de dépôt à ce titre.

Deux autres individus ont été placés en détention provisoire, mis en examen pour "complicité de crime et délits". L'un deux, âgé de 43 ans, est le propriétaire d'une épicerie située au rez-de-chaussée du bloc d'immeubles incendiés. Le deuxième, âgé de 40 ans, a été interpellé vendredi.

· Des questions toujours en suspens

Depuis l'ouverture d'une enquête par le parquet de Perpignan, les enquêteurs tentent de répondre à plusieurs questions concernant les circonstances du drame. L'incendie a-t-il été causé par l'explosion de bombonnes de gaz qui se trouvaient dans la rue? S'est-il déclaré dans un des logements ou bien dans un local commercial situé au rez-de-chaussée?

Pour tenter d'y répondre, 34 tonnes de gravats ont été prélevées sur les lieux du sinistre pour être analysées.

Le procureur de Perpignan devrait tenir cette semaine une conférence de presse pour exposer les résultats de cette enquête. La date de cette intervention n'a pas encore été décidée, rapporte ce mercredi le parquet auprès de BFMTV.com.

Article original publié sur BFMTV.com