"Inadmissible", "lâche"... la classe politique condamne l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron
La réponse politique est unanime. Peu après l'annonce de l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron lundi soir à Amiens, de nombreuses personnalités politiques, de tous bords, ont condamné les agissements présumés d'une dizaine de personnes en réaction à l'interview télévisée d'Emmanuel Macron.
Jean-Baptiste Trogneux a été violemment agressé alors qu'il regagnait son domicile à Amiens, au-dessus de la chocolaterie dont il est propriétaire. Interrogé par BFMTV, son père a parlé de "coups de poing dans la figure, à plusieurs reprises, ils l'ont jeté au sol et l'ont tabassé avec des coups de pieds dans la tête, dans la tempe, dans les doigts, dans les bras".
Brigitte Macron s'est indignée de la "lâcheté, la bêtise et la violence" des auteurs de l'agression. "J'ai à plusieurs reprises dénoncé cette violence qui ne peut que mener au pire", a-t-elle confié.
Les voix s'élèvent à gauche comme à droite
Les réactions politiques n'ont pas tardé à affluer, alors que le débat sur les violences contre les élus et leur famille est relancé depuis la démission la semaine dernière du maire Yannick Morez, victime d'un incendie criminel de son domicile en Loire-Atlantique.
"De pire en pire! Et maintenant la famille du président de la République", a commenté le député Renaissance, Karl Olive.
Il a été rejoint par les députés de Horizons qui ont communiqué sur Twitter: "Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette agression intolérable. Chacun doit prendre ses responsabilités face à la multiplication de tels actes de violence qui n’ont pas leur place en démocratie."
Du côté des Républicains, le président Éric Ciotti a lui aussi condamné "avec fermeté" l'agression. "Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur. La sanction doit être implacable pour ces agresseurs", a-t-il écrit sur Twitter.
Marine Le Pen, la présidente des députés RN à l'Assemblée, a elle aussi appelé à des sanctions "très sévères" contre les auteurs présumés de "ce type d'agissements".
"J'ai été moi-même pendant de très nombreuses années victime, avec ma famille, de violences, de menaces sans qu'à l'époque ça ne suscite d'indignation, a-t-elle confié depuis l'Assemblée. Je développe une indignation pour l'ensemble de ces actes répréhensibles quel que soit le parti que cela touche."
"On n'attaque pas la famille"
La Nupes a également fait front contre l'agression de Jean-Baptiste Trogneux. "Aucune violence contre les personnes n'est acceptable", a réagi le député LFI Alexis Corbière, dénonçant un "acte lâche".
Thomas Portes, député LFI qui avait été exclu quinze jours de l'Assemblée nationale pour avoir posé le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt, a parlé, sur BFMTV, d'"une agression inqualifiable".
Même indignation pour François Ruffin, député LFI de la Somme, qui connaît bien la famille Trogneux: "Ces faits sont graves et inadmissibles. On ne défend pas la démocratie en s'attaquant à un chocolatier. (...) Tout mon soutien à la victime et à son entourage."
Le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon a également "protesté" contre l'agression mais a demandé à Emmanuel Macron et "Madame d'en faire autant pour nos amis agressés ou menacés sans réserver leur sollicitude au seul Zemmour quand il fut molesté".
"On n'attaque pas la famille", a clamé au micro de BFMTV la députée EELV Sandrine Rousseau, parlant d'actes "absolument scandaleux".
Le député PS Jérôme Guedj a exhorté les Français à combattre "pacifiquement les idées". "Jamais violemment un homme ou un nom", a-t-il précisé.