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"Impeachment": Une conseillère de Pence juge l'appel Trump-Zelenski "inapproprié"

UNE CONSEILLÈRE DE PENCE JUGE L'APPEL TRUMP-ZELENSKI "INAPPROPRIÉ"

WASHINGTON (Reuters) - L'appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodimir Zelenski, au coeur d'une enquête en vue de l'ouverture éventuelle d'une procédure de destitution du président américain, était "inapproprié", a déclaré une collaboratrice du vice-président Mike Pence, selon une retranscription publiée samedi.

Jennifer Williams, qui était présente lors de l'appel du 25 juillet entre Trump et Zelenski, a affirmé devant les parlementaires que l'insistance du président des Etats-Unis pour que l'Ukraine mène des enquêtes sensibles à caractère politique lui avait semblé "inhabituelle et inappropriée".

La Chambre des représentants a également publié samedi une retranscription d'une précédente audition à huis clos de Tim Morrison, un ancien conseiller de la Maison blanche spécialiste de la Russie.

A l'instar de Jennifer Williams, Tim Morrison a dit aux parlementaires qu'il était préoccupé par les propos de Donald Trump lors de sa conversation avec Volodimir Zelenski. Williams et Morrison doivent témoigner publiquement la semaine prochaine.

"Je n'étais pas à l'aise à l'idée que le président Zelenski se permette de se mêler de notre vie politique", a déclaré Morrison, également présent lors de l'appel.

La conversation du 25 juillet est au coeur de l'enquête lancée par les démocrates, majoritaires à la Chambre, visant à déterminer si Donald Trump à obtenir des autorités ukrainiennes l'ouverture de deux enquêtes susceptibles de compromettre l'ancien vice-président Joe Biden, adversaire le plus en vue du chef de l'Etat pour la présidentielle de 2020.

D'après l'un des documents publié lors des premières auditions cette semaine, William Taylor, ancien ambassadeur en Ukraine qui est désormais chargé d'affaires à Kiev, a déclaré que Donald Trump avait conditionné le déblocage d'une aide financière à l'Ukraine à l'ouverture d'une enquête sur la compagnie d'énergie ukrainienne Bourisma dans le but de nuire à Joe Biden.

Vendredi, Donald Trump s'en est pris très vivement sur Twitter à Marie Yovanovitch, une ancienne ambassadrice américaine en Ukraine, au moment même où elle témoignait au Congrès, ce que les démocrates ont immédiatement assimilé à une tentative d'intimidation de témoin.

Marie Yovanovitch, qui a été limogée au printemps, a dit ne rien avoir à se reprocher et a jugé que son éviction avait été très dommageable pour la diplomatie américaine.

(Jan Wolfe, Nandita Bose, Patricia Zengerle, Brad Heath et Andrea Shalal; Arthur Connan pour le service français)