Les impôts les plus improbables à travers l'Histoire

Les impôts les plus improbables à travers l'Histoire

La centralisation des finances et dépenses publiques et l’apparition d’une administration à l’échelle du royaume entier vers la fin du haut Moyen Âge au Xe siècle a conduit aux débuts de l’histoire de l’impôt en France et d’un système fiscal plus proche de celui que l’on connaît de nos jours. Cela n’a pas empêché les rois d’ici et d’ailleurs de s’adonner à l’instauration de types d’impôts plutôt farfelus en fonction de leurs lubies politiques. Cette tradition n’a d’ailleurs pas vraiment disparu depuis : à l’échelle locale ou nationale, de nombreuses taxes continuent de faire lever les sourcils à travers le monde.

Dès l’Antiquité, les citoyens sont sollicités pour participer financièrement à la vie de leur cité, pour des motifs plus qu’insolites. L’Empire romain par exemple se distinguait dans l’exercice. Lorsque l’empereur Vespasien rendit obligatoire l’usage des toilettes publiques (les fameuses vespasiennes) pour lutter contre la puanteur de Rome, il l’assortit d’une taxe sur la collecte de l’urine, la vectigal urinae. Il faut dire que l’urine collectée était réutilisée par la suite par les teintureries romaines grâce à l’ammoniac qu’elle contient. Cet impôt donna même naissance à une maxime célèbre de Vespasien : Pecunia non olet (L’argent n’a pas d’odeur). L’Empire romain taxait également l’affranchissement des esclaves, ou encore les moutons et les chameaux. Et gare aux mauvais payeurs : en 294 ap. J.-C., Dioclétien rendit toutes les déclarations fiscales des citoyens romains (...)

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