Impôt des riches : Bruno Le Maire et la Chambre des secrets

Bruno Le Maire le 18 octobre à l'Assemblée nationale.

Le gouvernement a opposé mercredi la confidentialité à l’appel lancé la veille par «Libération» visant à rendre public l’impact des réformes fiscales destinées aux plus fortunés. Un débat attendu à l’Assemblée ce jeudi.

Le gouvernement ouvre son parapluie et c’est le secret fiscal qui jaillit. La publication de l’appel lancé par Libération et signé par plus de 120 parlementaires pour exiger du gouvernement qu’il «rende public l’impact» sur les contribuables les plus aisés des réformes fiscales et budgétaires empoisonne le début du débat parlementaire sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2018. «Pas question de remettre en cause» le secret fiscal , répète le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Selon Bercy, révéler des informations sur les sommes que percevront les cent Français les plus riches - grâce à la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU ou flat tax) de 30 % sur les revenus du capital - reviendrait à viser nominativement ces personnes. «Je suis surpris de cette chasse à l’homme. Est-ce qu’on considère que certains qui sont suffisamment riches pour payer l’ISF devraient être dénoncés ?», balance le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, estimant qu’«on peut mettre des noms derrière» ces cent plus grandes fortunes. La démarche de l’appel - qui a recueilli plus de 15 000 signatures sur Change.org - est pourtant tout autre. «On ne veut pas jeter des noms en pâture. Ce ne sont pas les riches qui nous intéressent mais le système qui produit des inégalités», explique le député PCF Fabien Roussel. Par ailleurs, sous les précédentes législatures, de telles notes avaient été transmises par Bercy aux parlementaires, livrant par exemple en 2011 le revenu fiscal moyen des cent premiers assujettis à l’ISF.

«A Bercy, ils sont tétanisés…»

Pour se plier à un semblant de transparence, Bruno Le Maire a révélé, mardi soir, que le gouvernement allait «rendre 400 millions (...)

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